Au moins deux personnes ont été tuées et cinq blessées dans l’attaque de Bocaranga, dans le nord-ouest de la Centrafrique, samedi dernier. Près de 23 000 personnes ont fui cette ville et celle de Niem, proches du Cameroun, en raison des violences, a-t-on appris mardi 26 septembre de sources militaire et humanitaire.
« On signale aussi d’autres victimes » à Bocaranga , sans plus de précisions sur leur nombre, a déclaré mardi 26 septembre à l’AFP une source militaire à Bangui. « La grande majorité des habitants de Bocaranga, 15 000, et ceux de Niem, 8 000, se sont réfugiés dans la brousse où ils ne peuvent avoir accès à l’assistance humanitaire« , a rapporté mardi le Bureau des Nations unies pour les affaires humanitaires (Ocha).
Samedi, des hommes en armes du groupe armé 3R (« Retour, réclamation et réhabilitation ») ont attaqué Bocaranga, malgré la présence en ville de Casques bleus de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca). Apparu fin 2015 dans le nord-ouest de la Centrafrique, le groupe 3R prétend protéger la communauté peule contre les attaques des milices antibalaka.
La Minusca, qui dit avoir « aussitôt réagi et réussi à repousser ces éléments armés », a pris en charge samedi cinq blessés, dont un « dans un état jugé sérieux ». Selon l’Ocha, la ville de Niem, située à une quarantaine de kilomètres de Bouar, dans l’ouest du pays, a aussi été « prise » par un groupe armé. Mi-septembre, le nombre de réfugiés et de déplacés ayant fui les violences en Centrafrique a atteint son « plus haut niveau » avec 1,1 million de personnes ayant dû fuir leur domicile sur 4,5 millions d’habitants.