Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont confirmé leur volonté d’instaurer une monnaie unique à partir de l’année 2020, a indiqué jeudi le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Tiémoko Meyliet Koné.
« Des orientations précises ont été données sur les chantiers essentiels qu’il convient de mettre en œuvre de manière diligente pour atteindre les objectifs visés », a-t-il dit à l’ouverture, jeudi, au siège de la banque à Dakar, de la 53ème réunion du comité des gouverneurs des banques centrales de la CEDEAO.
Selon le gouverneur de la BCEAO, des « avancées notables » ont été faites par ce groupe de travail, constitué de la commission de la CEDEAO, de la BCEAO, des banques centrales du Nigéria et du Ghana qui sont chargés de faire des propositions sur le cadre de politique monétaire, le régime de change et le modèle de la future centrale, a-t-il indiqué.
Lors d’une réunion tenue en décembre 2018, les membres de ce groupe ont décidé de façon consensuelle de recourir à des consultants indépendants pour mener des études détaillées et faire des propositions sur ces trois dossiers, a expliqué le gouverneur de la BCEAO.
Les résultats de ces études, attendus en avril 2019, serviront « d’éléments d’appréciation » pour approfondir la réflexion au niveau du Groupe de travail chargé de « parvenir à des solutions consensuelles et adaptées à la communauté ».
Les débats de la réunion porteront également sur l’état de la convergence au sein de la CEDEAO et le renforcement de capacités de l’Agence monétaire de l’Afrique de l’Ouest (AMAO).
Le respect des critères liés au déficit budgétaire et à l’inflation reste un défi pour les pays de la CEDEAO, a souligné le gouverneur de la BCEAO.
« Il nous faut à cet égard persévérer dans l’accomplissement des efforts indispensables pour pouvoir se qualifier pour la monnaie unique », a-t-il exhorté.
Tiémoko Meyliet Koné a aussi préconisé des « actions vigoureuses et concertées pour atténuer les faiblesses structurelles des économies ouest-africaines, notamment dans le domaine des infrastructures socio-économiques ».