Burkini : Valls approuvé à droite et critiqué à gauche

Manuel Valls a pris position face aux polémiques interdictions du burkini sur la plage, qui se multiplient ces derniers temps. Dans une interview accordée à La Provence, publiée ce mercredi, le Premier ministre déclare : « Je soutiens (les maires) qui ont pris des arrêtés, s’ils sont motivés par la volonté d’encourager le vivre ensemble, sans arrière-pensée politique ». Cette déclaration suscite de nombreuses réactions ce mercredi matin, à droite comme à gauche, d’Henri Guaino à Benoît Hamon, en passant par Thierry Solère et le PCF.
Le député Henri Guaino (LR), invité ce matin sur RTL, a semblé rejoindre l’avis du chef du gouvernement. « Je comprends les maires (qui interdisent le port du burkini sur les plages) », a affirmé l’élu Les Républicains (LR) de la troisième circonscription des Yvelines. Je ne suis pas particulièrement convaincu par l’argument de la laïcité, qui ne me paraît pas très fondé. »
Par contre, le candidat à la primaire à droite a estimé que « l’argument de l’ordre public, lui, est un bon argument. Je pense que dans la situation actuelle, il est temps de mettre un terme à certains comportements. »
Selon Henri Guaino, « cette affaire est une question de civilisation ». Pour lui, le danger vient d’« une forme de séparatisme culturel, social, identitaire ». Des scissions utilisées par des « extrêmes », des « fanatiques », « des cinglés qui cherche à diviser », d’après l’ancienne plume de Nicolas Sarkzoy, précisant qu’il ne « (parlait) pas du tout du paysage politique français ».

« En Arabie saoudite, une femme ne se baigne pas seins nus ou en string. En France, on ne se baigne pas avec une burqa sur la plage. »

Thierry solère

Thierry Solère, député LR des Hauts-de-Seine, a lui aussi salué la position du Premier ministre : « Si Manuel Valls comprend la position de David Lisnard (maire LR de Cannes, où le burkini a été interdit), je m’en réjouis. » Selon le conseiller régional d’Ile-de-France, « c’est une mesure de bon sens, d’ordre public », puisqu’ « en Arabie saoudite, une femme ne se baigne pas seins nus ou en string. En France, on ne se baigne pas avec une burqa sur la plage. »
Le soutien de Bruno Le Maire souhaite que le gouvernement aille plus loin, réclamant sur Europe 1 « une interdiction de ces habits sur les plages » au niveau national, et l’application effective de la loi interdisant le port de la burqa en France.
Pour Benoît Hamon, récemment déclaré candidat à la primaire du PS, ce débat, « absolument incroyable » est « le symbole de cet échec de la classe politique française » qui ne parle « que de la question identitaire aux classes populaires ». Le député de la 11ème circonscription des Yvelines estime que les arrêtés municipaux sont pris « dans certaines communes, sans qu’on n’ait jamais vu un seul burkini » ou « qu’on sache si oui ou non ça trouble l’ordre public. »
« Mais à partir de ce principe-là (…), qu’est-ce qui empêchera demain que la djellaba ou la barbe soient considérées comme une forme de provocation ? » a dénoncé Benoît Hamon lors de son interview à France Inter.

Source:leparisien.fr

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