Les buralistes lancent leur propre marque de cigarettes

Le ministère de la Santé et le secrétariat d’Etat au Budget ont homologué quatre références de LCB (la cigarette du buraliste). (Crédits : Reuters/Christian Hartmann)
Fabriquées en Bulgarie, ces cigarettes devraient être commercialisées avant la fin de l’année. Pour les buralistes, l’objectif est de lutter contre le marché parallèle. Le Comité national contre le tabagisme (CNCT), lui, s’inquiète.

Les buralistes français vont lancer dans quelques mois leur propre marque de cigarettes. Leur but ? Lutter contre le marché parallèle de la revente en dehors des bureaux de tabac, seuls habilités en France. « Avec notre marque LCB (la cigarette du buraliste), nous voulons crier notre ras-le-bol contre le marché parallèle qui est un réel fléau car il s’élève à 30% de la consommation en France », a expliqué à l’AFP Pascal Montredon, président de la confédération des buralistes, confirmant des informations de presse.

     | Opinion Redonnons un avenir aux buralistes

« Ce que l’on cherche, c’est sensibiliser le gouvernement, les candidats à l’élection présidentielle et l’opinion publique. Acheter des cigarettes dans les pays frontaliers, sur internet ou encore dans des épiceries de nuit, non, ce n’est pas normal, il faut y remédier », a-t-il lancé.

10 centimes de plus que les paquets les moins chers

Le ministère de la Santé et le secrétariat d’Etat au Budget ont homologué quatre références de LCB. La marque a été déposée, la vente de LCB devrait avoir lieu « d’ici la fin de l’année » et uniquement en France, espère Pascal Montredon. Le prix a été fixé à 6,60 euros, soit 10 centimes de plus que les paquets les moins chers.

Ces nouvelles cigarettes seront fabriquées « en Bulgarie par l’entreprise KT International. Mais nous avons demandé à ce qu’il y ait dans la fabrication une partie de tabac français », a assuré le président de la confédération.

« Il n’y a absolument aucune usine en France qui puisse fabriquer le tabac. Il n’y en a plus », a expliqué Pascal Montredon.  « La dernière qui restait, à savoir l’usine de Seita à Riom, dans le Puy-de-Dôme, vient de fermer.«

Le Comité national contre le tabagisme (CNCT), association de prévention du tabagisme, a dénoncé l’initiative de la confédération des buralistes. La confédération, « qui se targuait d’être avec ses membres un acteur de santé publique« , « décide de produire directement avec un fabricant bulgare sa propre marque, c’est-à-dire au-delà de la vente contrôlée du produit, de concevoir un produit qui rend les gens gravement dépendants, les rend malades et tue la moitié de ses consommateurs », regrette le CNCT. « De surcroît, l’objectif avec un prix annoncé aussi bas est clairement de cibler les jeunes et les populations les plus démunies », ajoute t-il.

(Avec AFP)

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