Au Brésil, la campagne pour le deuxième tour se poursuit, mais sans débat entre les deux candidats : Jair Bolsonaro, le favori d’extrême droite, s’y refuse pour l’instant pour raison de santé, avec l’aval de ses médecins, suite à sa blessure au couteau. Selon les derniers sondages, Jair Bolsonaro obtiendrait 58% et 42% pour Fernando Haddad, son rival de gauche. Et le climat de la campagne devient tendu : de multiples agressions à caractère politique ou homophobe ont été commises ces derniers jours, des militants d’extrême droite désignés.
Jair Bolsonaro a choisi pour l’instant de ne pas affronter son adversaire dans un débat télévisé. C’est ce qu’il a affirmé dans sa première apparition en public, devant des militants de son parti réunis dans un hôtel de Rio de Janeiro, plus d’un mois après avoir été poignardé durant un meeting de campagne. Très critiqué, Jair Bolsonaro a tenu à dénoncer les agressions commises par des sympathisants d’extrême droite ces derniers jours.
La communauté gay et des militants de gauche sont la cible de violences partout dans le pays. Le meurtre à coups de couteau d’un maître de capoeira, ouvertement de gauche, a choqué les Brésiliens, son assassin était un électeur déclaré de Jair Bolsonaro. « Que cet homme ait voté ou pas pour moi, il devra payer pour cela ! Mais arrêtons avec ces fake news, qui disséminent la haine, a-t-il déclaré. En fin de compte, celui qui a été poignardé, c’est moi ! Nous allons déréglementer l’économie, éliminer la bureaucratie, faire en sorte d’avoir un libre marché. Et c’est en s’attaquant à l’insécurité qu’on aidera à faire reprendre l’économie. »
Malgré les critiques de son adversaire de gauche, Jair Bolsonaro refuse la confrontation. Les sondages pourtant continuent de le donner vainqueur du second tour.
RFI