L’ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, incarcéré depuis plus d’un an et demi pour corruption, pourrait sortir prochainement de prison à la faveur d’un arrêt rendu jeudi soir par la Cour suprême.
Les magistrats de la plus haute juridiction du Brésil ont mis fin à une jurisprudence selon laquelle une personne peut être emprisonnée avant l’épuisement de tous ses recours si sa condamnation a été confirmée en appel, considérant qu’elle était inconstitutionnelle.
La décision des 11 juges de la Cour suprême était très attendue et a été obtenue, après de longs débats, sur un score serré de 6 à 5 voix, et pourrait impliquer la libération de près de 5.000 autres détenus.
Ces libérations ne sont pas automatiques, chaque juge d’application des peines étant tenu d’appliquer la décision de la Cour suprême au cas par cas.
Lula, qui purge une peine de 8 ans et 10 mois de réclusion pour corruption, a été incarcéré en avril 2018, peu après sa condamnation en appel, même s’il dispose encore de recours devant des tribunaux supérieurs.