MUNICH (ALLEMAGNE) (AFP) –
Le président du Bayern Uli Hoeness avait lancé vendredi une violente charge contre Juan Bernat, transféré de Munich au Paris SG cet été. L’autre patron du club Karl-Heinz Rummenigge a admis lundi que les mots de Hoeness étaient pour le moins mal choisis.
« Je crois que Uli sait qu’il n’a pas été très heureux en choisissant l’un de ses mots », a dit Rummenigge, président du directoire du club, au moment du départ de l’équipe pour Athènes, où elle jouera en Ligue des champions mardi contre l’AEK.
« Lorsque nous avons joué à Séville », en 1/4 de finale de Ligue des champions l’an dernier, « Juan Bernat était presque le seul responsable du fait que nous avons failli être éliminés. C’est là que nous avons décidé de le vendre », avait lancé Hoeness, avant d’ajouter que ce joueur avait ce jour-là « fait de la merde ».
Le Bayern l’avait emporté 2-1 à l’aller en Espagne et avait fait 0-0 au retour à domicile.
Les propos de Hoeness ont également consterné Paul Breitner, une autre légende du club qui fut son coéquipier au Bayern et en équipe d’Allemagne dans les années 70. Breitner a dénoncé globalement la conférence de presse des deux hommes forts du Bayern, qui ont attaqué vendredi la presse allemande.
Rummenigge est allé jusqu’à reprocher aux journalistes allemands de violer l’article 1 de la Constitution, qui stipule que « la dignité humaine est intangible ».
« Karl-Heinz arrive, brandit la Constitution, et dix minutes plus tard celui qui est assis à côté de lui (Hoeness, ndlr) foule aux pieds cette même Constitution », a pesté Breitner.
Juan Bernat a réagi dimanche en zone mixte au Parc des Princes, après PSG-Amiens (5-0), de façon très modérée: « Je n’ai rien à dire dessus. Je serai toujours reconnaissant au Bayern Munich et aux supporters, des quatre années que j’ai passées là-bas. (…) Je leur souhaite le meilleur ».