Le bassin en eau profonde de la Mauritanie et du Sénégal devrait représenter l’un des « plus grands et plus importants » systèmes pétroliers jusque-là jamais mis à jour le long de la marge atlantique, annonce Brian F Maxted, le directeur exploration de Kosmos Energy, une entreprise américaine présente dans l’exploration et l’exploitation pétrolière dans les deux pays.
« Nous continuons de penser qu’il existe un énorme potentiel au large de la Mauritanie et du Sénégal », a-t-il avancé dans un entretien paru dans le guide d’évènement du premier sommet international sur le bassin sédimentaire MSGBC (Mauritanie-Sénégal-Gambie- Bissau-Conakry).
« Sur la base de l’analyse des résultats du puits et de l’interprétation des nouvelles données sismiques et de celles dont nous disposons déjà, nous pensons que le bassin en eau profonde de Mauritanie et du Sénégal devrait en fait représenter l’un des plus grands et plus importants systèmes pétroliers jamais mis à jour le long de la marge Atlantique », a-t-il dit.
Kosmos a terminé début 2016 sa première phase d’exploration au large de la Mauritanie et du Sénégal, une campagne qui s’est soldée par des découvertes de pétrole et de gaz dans les champs de Tortue, Marsouin et Teranga.
Le champ gazier Grand Tortue/Ahmeyim, découvert en janvier dernier, est considéré comme le plus important gisement en Afrique de l’Ouest avec des réserves estimées à 450 milliards de m3. Il est à cheval sur la frontière sénégalo-mauritanienne.
« Avec une base de ressource potentielle de très grande ampleur, aussi bien en termes de gaz qu’en termes de pétrole, nous nous employons actuellement à sécuriser le bassin en vue d’une exploration et d’un développement futur », a expliqué le directeur exploration de Kosmos.
Selon Brian F Maxted, de « nouveaux prospects » identifiés par son entreprise comptent parmi « les plus grandes opportunités d’exploration non forées connues à ce jour le long de la marge Atlantique ».
Le Sénégal et la Mauritanie se sont engagés, début novembre, à faire les « efforts nécessaires’’ à l’approbation, « dans les meilleurs délais », de l’Accord de coopération intergouvernementale signé par les deux pays frontaliers et portant sur développement du champ transfrontalier Grand Tortue/Ahmeyim.