Au moins 345 personnes ont été tuées depuis le déclenchement le 4 avril des affrontements dans le sud de Tripoli entre le gouvernement d’union nationale (GNA) soutenu par l’ONU et l’Armée Nationale Libyenne (ANL), basée dans l’est du pays.
Selon un nouveau bilan communiqué mercredi par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), quelque 1652 personnes ont été également blessées dans ces affrontements.
L’OMS a indiqué sur sa page facebook que ses équipes sur place ont effectué 140 opérations chirurgicales, dont un grand nombre au profit des blessés de guerre.
Selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), la Libye a souffert pendant plus de sept ans de conflits persistants qui ont plongé au moins 820.000 personnes, dont quelque 250.000 enfants, dans un besoin urgent d’aide humanitaire.
L’organisation a précisé qu’environ 500.000 enfants libyens sont affectés par cette escalade de la violence, ajoutant que 1.800 enfants attendent d’être évacués d’urgence des zones de combat sur la ligne de front, tandis que 7.300 autres sont déjà devenus des déplacés en raison des violences. Pour sa part, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a fait état de plus de 40.000 déplacés en moins d’un moins.
L’ANL, dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, est engagée depuis début avril dans une offensive visant à prendre le contrôle de Tripoli, siège du gouvernement du GNA soutenu par la communauté internationale. La Libye peine à effectuer sa transition démocratique, et reste en proie à l’insécurité et au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.