Au Bénin, l’homme d’affaires et opposant ainsi que trois coprévenus ont été reconnus coupables, ce jeudi de « trafic international de cocaïne à haut risque ». Une décision qui fait suite à la découverte, en 2016, de 18 kilogrammes de cocaïne dans un conteneur destiné à l’une des sociétés de Sébastien Ajavon. Les quatre hommes écopent de la peine maximale : vingt ans d’emprisonnement et cinq millions de francs CFA d’amende. Et puisqu’aucun d’entre eux n’était présent à ce procès, un mandat d’arrêt international a également été émis contre eux. La défense a donc décidé d’engager un recours devant la Cour de cassation.
Le pourvoi devait être formé ce vendredi matin à onze heures, heure locale. L’objectif est de contester la décision rendue contre leur client. Pour les avocats de Sébastien Ajavon, la procédure d’hier est tout simplement « nulle ». Ils affirment n’avoir pas eu accès au dossier de leur client, avoir été empêchés de s’exprimer en l’absence des prévenus, ce qui les a conduits à quitter le tribunal. Le procès s’est donc tenu sans les avocats de la défense. Enfin, ils estiment que la Criet, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, n’a pas tenu compte d’une précédente décision de justice.
Un appel du procureur général
En effet, en 2016, le tribunal de première instance de Cotonou avait, à l’époque, décidé de relaxer Sébastien Ajavon faute de preuves et « au bénéfice du doute ». Pour la défense de l’opposant, l’affaire était donc terminée. Ce qui l’a relancée, explique l’un des avocats des douanes, constitué partie civile dans ce procès, c’est un appel du procureur général. Appel dont les avocats de Sébastien Ajavon affirment n’avoir jamais été informés. « Le combat judiciaire va donc se poursuivre », promet Me Marc Bensimhon, l’un des avocats français de l’homme d’affaires.
RFI