Après « le gros poisson Abdoulaye Baldé, pêché dans les eaux troubles de la transhumance », Macky Sall va poursuivre son jeu favori, en débauchant d’autres leaders politiques dans la perspective de coopter leurs électorats. C’est du moins ce qu’estime Assane Samb, dirpub de Rewmi quotidien. Un travail méticuleux mûrement réfléchi. Mais attention, dit-il, à ce grand parti du Sénégal qui n’a pas encore dit son dernier mot…
« Le pouvoir continue son travail de proximité. Samuel Sarr, Moustapha Guirassy, le président du parti des Sénégalais unis pour le développement (Sud), deux candidats à la présidentielle, sont démarchés.
Le souci, c’est de ceinturer le vote hostile de l’axe Dakar-Thiès-Touba avec un vote favorable de l’axe Kaolack-Fatick-Casamance-Kédougou. Et s’agissant du Nord, Ahmet Fall Braya n’échappe pas à la politique de séduction ainsi qu’Aïssata Tall Sall.
Le souci, ici, c’est de faire basculer Saint-Louis et Podor en renforcement de Matam et du Fouta tout entier considéré comme acquis.
Le travail continue à ce propos et d’autres défections sont attendues dans les prochains jours. L’opposition n’étant pas à sa dernière surprise.
Cheikh Tidiane Gadio qui est aussi assez bien présent dans le Fouta acquis aujourd’hui à la cause de Macky, le pouvoir est en train de dérouler, petit à petit, son programme pour combler un gap évalué à 15% de l’électorat.
Parallèlement, il faudra travailler à affaiblir l’opposition dans leurs bastions de Thiès, Touba, Dakar, considérés comme les plus radicaux.
Moussa Sy ayant rejoint Ahmadou Bâ aux Parcelles Assainies, il y a moins de soucis à ce niveau avec Abdoulaye Diouf Sarr à Yoff, Samba Bathily à Ouakam et un parterre de caciques du régime au Plateau aux côtés d’alliés comme Alioune Ndoye du Parti socialiste (PS).
C’est un travail méticuleux qui semble avoir été mûrement réfléchi. A ce propos, le cabinet de communication qui travaille pour le régime semble n’avoir pas perdu du temps.
Cependant, même si le déroulement de cette stratégie est important, il n’en demeure pas moins que le parti politique le plus puissant au Sénégal, c’est celui de ceux qui n’ont guère de parti.
Cette masse muette des citoyens, inconnue des partis et mouvements politiques, va faire la différence. C’est elle qui avait élu Macky Sall en 2012 alors que personne ne l’attendait, ce sera elle qui va élire le prochain président, contre vents et marées ».
Senego