Dans un entretien accordé au quotidien allemand « Die Welt », le président du Parlement européen, Antonio Tajani, craint que le continent africain ne devienne « une colonie chinoise ». Il a également évoqué la crise migratoire actuelle.
Les mots sont directs et forts : « L’Afrique risque aujourd’hui de devenir une colonie chinoise, les Chinois ne veulent que les matières premières. La stabilité ne les intéresse pas », déclare au journal Die Welt ce mercedi 29 mars le président du Parlement européen, Antonio Tajani.
Depuis une vingtaine d’années maintenant, les entreprises chinoises sont de plus en plus présentes en Afrique. La preuve avec la hausse des échanges entre le continent et Pékin, estimés en 2015 à quelque 180 milliards de dollars (160 milliards d’euros).
Des milliards pour la crise migratoire
Le président du Parlement européen a par ailleurs été interrogé sur la crise migratoire et sur les nombreux candidats africains à l’asile qui tentaient de rallier l’Europe, souvent par l’Italie, depuis la Libye. Sur le sujet, Antonio Tajani a appelé l’UE « à investir des milliards en Afrique et à développer un stratégie sur le long terme ».
« L’Afrique se trouve dans une situation dramatique » et « si nous ne parvenons pas à résoudre les problèmes centraux des pays d’Afrique, 10, 20, voire 30 millions d’immigrés vont arriver en Europe d’ici dix ans », a-t-il prévenu.
Enfin, le président du Parlement européen s’est dit favorable à l’instauration en Afrique « de camps d’accueil sous la protection de l’ONU et de forces armées européennes », sorte de « villes provisoires avec des hôpitaux et des infrastructures pour les enfants où les gens pourront vivre de façon provisoire ».
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