Dix associations de consommateurs alertent sur la teneur en acrylamide trop élevée dans de nombreux aliments. Face à cette substance potentiellement cancérogène pour l’homme, le Bureau européen des unions de consommateurs en appelle à une modification de la réglementation.
Des chips, des biscuits, des céréales… Le bureau européen des unions de consommateurs (Beuc) a analysé plus de 500 aliments contenant de l’acrylamide. Découvert dans les aliments en 2002, ce composé chimique se forme dans les denrées riches en amidon cuites, frites ou rôties à plus de 120 degrés. C’est le cas par exemple des frites, des pommes de terre sautées, des pains grillés mais aussi du café et d’un certain nombre de produits transformés. Problème: cette substance est potentiellement cancérogène et génotoxique pour l’homme.
1/3 des biscuits dépasse les valeurs recommandées
Le Beuc alerte particulièrement sur la teneur en acrylamide des biscuits car un tiers des produits analysés dépassent le seuil recommandé, affirme l’étude. Pis encore, ces friandises « sont souvent consommées par des enfants de moins de 3 ans alors qu’elles contiennent déjà plus d’acrylamide autorisé dans les produits pour bébés ».
Et d’ajouter: « Lorsqu’on leur applique les seuils plus stricts réservés aux produits pour bébés, ce sont près de deux biscuits ‘ordinaires’ sur trois qui ne conviennent pas aux jeunes enfants ».
En avril 2018, l’Union européenne a édicté un texte pour encadrer les teneurs en acrylamide dans les produits industriels, les fast-food et les restaurants. Mais cette initiative ne satisfait pas le Beuc qui sollicite une diminution des teneurs indicatives actuelles. Il réclame également que ces seuils soient contraignants pour les fabricants.