Ahed Tamimi, 17 ans, icône de la résistance palestinienne à Israël, a accordé un entretien à France 24, à l’occasion de sa visite en France et alors qu’elle était l’invitée d’honneur de la Fête de l’Humanité qui vient de se tenir en Seine-Saint-Denis.
La jeune militante Ahed Tamimi revient sur son arrestation il y a un an, après avoir giflé deux soldats israéliens en marge d’une manifestation contre l’occupation de son village de Cisjordanie, et sur le soutien qu’elle a reçu sur les réseaux sociaux pendant ses huit mois de détention en Israël.
L’adolescente s’exprime également sur la résistance palestinienne, ainsi que sur le message qu’elle a envoyé au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. « Il faut redoubler d’efforts pour libérer la Palestine », affirme-t-elle sur France 24.
Ahed Tamimi, figure de proue de la lutte contre l’occupation israélienne
Icône de la résistance ou provocatrice patentée ? La jeune Palestinienne Ahed Tamimi ne laisse pas indifférent, ni dans les territoires palestiniens, ni en Israël. À 17 ans à peine, son nom remplit les réseaux sociaux avec les hashtags de soutien #FreeAhed (« #LibérezAhed »), ou est la cible d’insultes. Les uns réclament la libération de la jeune pasionaria, placée en détention durant deux mois avant l’ouverture de son procès le 13 février, les autres appellent à la vengeance contre elle.
Qu’a commis la jeune femme pour déchaîner à ce point les passions ? L’incident remonte au 15 décembre dernier et a été filmé avec un téléphone portable. Il se déroule en marge de manifestations parfois violentes contre la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël. Sur la séquence, la jeune activiste à la longue chevelure blonde et frisée et au regard bleu azur s’en prend à deux soldats israéliens en faction, dans le village de Nabi Saleh, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 50 ans par Israël. Avec sa cousine Nour Naji Tamimi, âgée de 21 ans, elle pousse, donne des coups de pied et va jusqu’à gifler l’un des militaires alors qu’il patrouille dans la cour de son domicile. Devant ce qui ressemble davantage à des provocations qu’à une réelle volonté de faire mal, l’homme armé reste impassible. La vidéo devient rapidement virale, se propageant aussi bien sur des sites pro-palestiniens que pro-israéliens, jusqu’à être relayée dans les médias.