Une trentaine d’étudiants ont été blessés, lundi, lors d’affrontements entre des étudiants de l’Université Alioune Diop (UADB) et d’autres de l’Institut supérieur de formation agricole et rurale (ISFAR) de Bambey qui leur ont refusé l’accès à leur restaurant.
« Ce qui est arrivé, c’est que hier [dimanche] soir, un groupe d’étudiants de l’UADB est venu au restaurant de l’Isfar- c’était une trentaine d’étudiants- pour diner ; les étudiants de l’Isfar ne les ont pas acceptés », a expliqué le recteur de l’Université Alioune Diop de Bambey (UADB), professeur Lamine Guèye.
Depuis le début du mois de janvier dernier, l’Institut supérieur de formation agricole et rurale (ISFAR) a été rattaché à l’université Alioune Diop de Bambey (UADB).
« Nous sommes donc sur cette procédure de rattachement qui revêt plusieurs aspects et dont certains sont pédagogiques, d’autres administratifs et financiers et d’autres sociaux », a relevé le recteur.
En attendant d’arriver à la généralisation, a-t-il expliqué, les autorités universitaires demandent aux étudiants de manger dans les restaurants qui leur sont dédiés en attendant l’achèvement des travaux de construction des nouveaux locaux pour tous les étudiants de l’université, y compris ceux de l’ISFAR.
Dans ce cadre, un restaurant est en train d’être construit, mais ses travaux ne sont pas achevés, une fois ce chantier achevé, le restautant en question devrait faire « 500 places, évidemment, ici les étudiants ne feront plus la queue pour se restaurer », a-t-il souligné.
Les échauffourées avaient démarré dimanche vers 19 heures lorsque des étudiants de l’Université Alioune Diop de Bambey avaient voulu se restaurer à l’Isfar, chose que les étudiants de cet institut n’ont pas accepté.
L’institut supérieur de formation agricole et rurale, situé entre les campus 1 et 2 de l’Université Alioune Diop de Bambey (UADB), est souvent traversé par les étudiants.
Les hostilités ont repris de plus belle ce lundi matin vers 10 heures, mais les forces de l’ordre qui étaient en place n’avaient pas pu maîtriser la situation, ce qui a poussé les autorités à demander des renforts avec 50 éléments venus de Thiès pour enfin ramener le calme un peu après 14 heures.
Les heurts ont fait une trentaine de blessés des deux côtés. Les forces de sécurité, qui ont procédé à des arrestations, ont aussi eu des blessés dans leurs rangs.
« Le médecin chef de district m’a confirmé que tous les blessés qui ont été référés au centre de santé ont été correctement pris en charge, parce que c’était des points de suture. Les blessures sont consécutives aux pierres qui ont été jetées », a indiqué Mor Talla Tine, le préfet de Bambey.
Selon lui, « les étudiants eux-mêmes sont conscients que cet évènement ne méritait pas tout ce développement parce que la solidarité entre étudiants a toujours été de mise ».
C’est peut-être un « manque de communication ou juste quelques écarts de langage qui ont engendré cet incident qu’il faut regretter à tous points de vu », a-t-il estimé.
L’étudiant est censé « être un esprit éclairé ». Aussi devrait-il « se faire comprendre et surtout faire preuve de solidarité ».
Il a indiqué qu’il avait été « décidé de maintenir le dispositif sécuritaire » et de « veiller au grain pour voir comment la situation va évoluer ».
Suite à cet incident, la coordination des étudiants de l’Université Alioune Diop de Bambey a décrété un arrêt des cours jusqu’à nouvel ordre.