Le Quai d’Orsay a demandé, vendredi, à l’Arabie saoudite, accusée d’être responsable de la disparition de l’éditorialiste et collaborateur du Washington Post Jamal Khashoggi, de la « transparence » ainsi qu’une réponse « complète et circonstanciée ».
Paris est sorti de son silence. « La disparition à Istanbul, le 2 octobre dernier, de Jamal Khashoggisuscite de graves interrogations sur son sort », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères lors d’un point presse, vendredi 12 octobre.
« La France demande que les faits soient clairement établis et que tous ceux qui peuvent contribuer à la manifestation de la vérité y concourent pleinement », a-t-elle ajouté. « C’est le message que nous avons transmis aux autorités saoudiennes. Les accusations portées contre elles nécessitent qu’elles fassent preuve de transparence et y apportent une réponse complète et circonstanciée. »
Une « réponse complète et circonstanciée »
Éditorialiste critique du pouvoir saoudien, Jamal Khashoggi n’a plus donné signe de vie depuis qu’il s’est rendu le 2 octobre dernier au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul.
Sa fiancée, qui l’attendait à l’extérieur, assure qu’il n’en est jamais ressorti et des sources au sein des services turcs de sécurité pensent qu’il a été tué à l’intérieur du consulat par une équipe d’une quinzaine de Saoudiens repartis le jour même
dans leur pays
France 24