Affaire Aida Diongue : La CI-CreI lève le contrôle judiciaire

Après avoir autorisé Aida Diongue à quitter le territoire national, la Commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) a tout simplement pris une ordonnance pour casser le contrôle judiciaire auquel l’ancienne sénatrice était soumise.

Il était temps ! Il y a de cela quelques jours, la Commission d’instruction de la Cour de ré- pression de l’enrichissement illicite (CI-CREI) avait autorisé Aida Diongue à quitter le territoire national pour des raisons médicales. Libération est en mesure de révéler que les juges ont rendu une ordonnance pour casser tout simplement le contrôle judiciaire qui visait l’ancienne égérie libérale. Conséquence : Aida Diongue est désormais libre d’aller où elle le souhaite.

Une mesure qui vient à son heure puisque son cas est une première dans les annales judiciaires du Sénégal. En effet, l’instruction de ce dossier pour enrichissement illicite présumé a été prolongée à huit reprises dans l’attente d’un rapport d’expertise qui n’a pas encore été bouclé. Pour les mêmes raisons, le dossier d’Abdoulaye Baldé dormait dans les tiroirs.

Comme révélé par nos confrères de L’Observateur, le contrôle judiciaire du maire de Ziguinchor a été aussi levé définitivement. Pour Aida Diongue, ses conseils étaient tellement irrités par la lenteur de la procédure et des multiples prolongations, qu’ils avaient écrit la CI-CREI pour s’offusquer de cette situation pour le moins inéd́ite. Qui plus est, presque tous les acteurs de ce dossier ont dej́à ét́é entendus et les juges n’attendraient que ce fameux rapport, qui tarde à tomber, pour se faire une idée déf́initive.

La même situation est noteée dans l’instruction du dossier d’Abdoulaye Baldé,́ lui aussi inculpé pour enrichissement illicite preśumé.́ Même si toutes les parties ont ét́é entendues, les juges restent dans l’attente du rapport de l’expert chargé de pister d’éventuels mouvements financiers entre le concerné et la société Delgas. A noter que dans ce dossier, aucun des pays sollicites par les juges dans le cadre de commissions rogatoires, n’a bien voulu répondre.

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