Alors que les services de l’Etat craignent «une très grande violence» samedi à Paris, l’hypothèse de voir des blindés de l’armée déployés dans les rues parisiennes a pris de l’épaisseur ces dernières heures.
Leurs principales missions : dissuader les casseurs de reproduire le même type de violences que celles commises lors de l’«acte 3» des «gilets jaunes», samedi 1er décembre, et dégager rapidement les potentielles barricades dressées par les manifestants afin de faciliter l’intervention rapide des CRS.
En positionnant ces VRBG (comme véhicules blindés à roues de gendarmerie) devant des bâtiments susceptibles d’être ciblés, les forces de l’ordre pourraient ainsi dégager bien plus d’effectifs pour aller se confronter physiquement avec les plus violents des casseurs prêts à en découdre. L’armée française possède 80 engins de ce type et seul le Premier ministre peut solliciter leur intervention, rapporte Le Parisien.
Les scènes de guérilla de samedi dernier et les dégâts occasionnés symbolisés par le pillage de l’Arc de Triomphe, ont eu une résonnance allant delà du simple cadre des frontières de la France. Pour éviter que de tels débordements ne se reproduisent, c’est l’ensemble du dispositif sécuritaire qui sera revu pour l’«acte 4». Plus de fonctionnaires de police (ils étaient 4.600 samedi 1er décembre) mais aussi des consignes nouvelles avec l’ordre vraisemblablement d’aller davantage au contact des casseurs.