Trois mois tout juste après son sacre mondial, l’équipe de France s’est fait bousculer, jeudi, à Guingamp. Pas franchement inspirés, les hommes de Didier Deschamps ont arraché un match nul presque miraculeux face à l’Islande (2-2).
À défaut d’avoir sombré, l’équipe de France de football a tout de même connu un premier accroc significatif, jeudi 11 octobre, à Guingamp. Devant les 17 000 spectateurs du Stade de Roudourou, les néo-champions du monde ont été méconnaissables, concédant un match nul presque miraculeux face à une Islande plus accrocheuse que jamais (2-2). Deux buts partout, un score presque flatteur au terme de cette rencontre amicale que les hommes de Didier Deschamps ont traversé sans grande inspiration.
Malgré une possession globalement française en début de rencontre, ce sont les Islandais qui se sont manifestés les premiers. Lloris, de retour sous le maillot bleu après ses déboires judiciaires, s’est illustré en repoussant notamment une belle tentative de Finnbogason (10e) avant que Varane ne dégage le cuir en catastrophe sur une action de Sigurdsson (23e). Deux avertissements précoces qui n’ont pas empêché la défense française de rompre, quelques instants plus tard, sur un bel enroulé du droit signé Bjarnason pour l’ouverture du score (0-1, 30e).
Et la plus belle action côté bleu est finalement venue quelques instants plus tard… mais c’est Lloris qui s’est encore mis en avant en sauvant les siens, repoussant coup sur coup une tête de Sigurdsson suivie de trois tentatives de Finnbogason, Sigurjonsson et Bjarnason (39e). Inquiétant, d’autant que de l’autre côté du terrain, les prestations plus qu’en demi-teinte de Thauvin, Griezmann et Dembélé n’ont pas permis aux Bleus de refaire leur retard avant la pause.
Au retour des vestiaires, la révolte tant attendue n’a pas eu lieu. Dembélé s’est bien illustré côté gauche en donnant le tournis à la défense, avant de manquer totalement sa frappe (50e). Une frustration qui a également gagné Thauvin, lorsque le Marseillais a vu sa lourde frappe s’écraser sur le dessus de la transversale du portier islandais (52e).
Une maladresse une nouvelle fois payée cash par les Bleus, quelques minutes plus tard. Sur un corner frappé côté gauche par Sigurdsson, Arnason a placé une magnifique tête décroisée qui est venue flirter avec la barre de Lloris avant de terminer sa course au fond des filets (0-2, 58e).
Mbappé en sauveur
Puis le facteur X est entré en jeu. Attendu comme le messie par le public breton, Mbappé n’a pas manqué son rendez-vous. Après dix minutes de mise en jambes – et un but refusé logiquement pour une position de hors-jeu à la 82e – il a remis les siens en selle au bon moment. Parfaitement alerté par Ndombélé côté gauche, il a centré en force aux six mètres et provoqué un csc malheureux d’Eyjolfsson (1-2, 86e).
Relancés, les Français ont même sauvé la face quelques instants plus tard sur un second coup du sort, provoqué par une main de Sigthorsson dans la surface. Un penalty que Mbappé s’est chargé de convertir d’une frappe limpide dans la lucarne gauche (2-2, 90e), permettant aux siens d’éviter la débacle. Reste que si ce nul un peu flatteur permet aux Bleus de rester invaincus un match de plus, l’euphorie post-Coupe du monde a pris un peu de plomb dans l’aile. Et les hommes de Didier Deschamps devront montrer un tout autre visage s’ils veulent tenir tête à l’Allemagne, mardi 16 octobre, pour le compte de la Ligue des nations.
France 24