Le directeur régional du Fonds des Nations-unies pour la population pour l’Afrique du centre et de l’ouest (Unfpa), en visite en milieu de semaine dans la région de Saint-Louis, a salué les partenariats entre les ministères de la santé, de l’éducation et la société civile qui travaillent la main dans la main avec les marraines et parrains, des pairs éducateurs, des services médicaux pour offrir des services médicaux aux populations. Mabingué Ngom était accompagné dans sa mission des députés Anta Sarr, Mously Diakhaté, le directeur de la Fédération internationale pour la planification familiale, les représentants des ministres de la santé, de l’économie et du plan et de la jeunesse.
Du Centre des jeunes adolescents Marie stopes international Sénégal de Sanar à l’établissent de santé public 1 de Richard Toll en passant par l’espace jeune de Saint-Louis, le poste de santé de Ross Béthio où est passée sa délégation, M. Ngom a pu constater les progrès dans le domaine de la santé maternelle et infantile, mais surtout les manquements et l’ampleur des défis à relever pour améliorer la santé des populations.
A l’issue de la visite, le chef de la mission de l’Unfpa s’est engagé à continuer d’accompagner les hautes autorités nationales dans leurs efforts de fournir des services de santé de qualité à la population. Mais ce sera, souligne-t-il, un effort collectif. Pour Mabingué Ngom, il faut une amélioration des dépenses publiques, de leur efficacité, une contribution beaucoup plus importante de tous les acteurs, les partenaires, le secteur privé très dynamiques de Richard-Toll. «Il y a la possibilité de mobiliser des ressources pour faire face aux besoins en matière de santé surtout la santé maternelle et infantile. Et, ces besoins portent principalement sur l’amélioration de la couverture, de la qualité, le renouvellement des équipements, de l’infrastructure», soutient-il.
Le chef de la délégation est convaincu qu’avec un effort collectif, il y a une possibilité de réduire le taux assez élevé de la mortalité maternelle et néo-natale mais aussi la possibilité d’améliorer de façon significative la couverture de tous les services. «L’Etat seul ne peut pas le faire, mais il faut une action beaucoup plus agressive de l’Etat en terme d’allocation de ressources».
Pour une réduction des naissances
Durant toute la mission, le directeur régional de l’Unfpa a plaidé pour une réduction des taux élevés de croissance démographique au Sénégal et en Afrique de manière générale où les forts taux de croissance font que la demande augmente à une vitesse beaucoup plus forte que la capacité de réponse. «C’est une question difficile mais à laquelle nous devons réfléchir ensemble. Si vous avez une population qui augmente beaucoup plus rapidement que les ressources, ce sera difficile de faire des progrès, nous devons prendre cette question à bras le corps», préconise Mabingué Ngom.
Concernant le dividende démographique, il affirme que le pari est loin d’être gagné au Sénégal où il reste beaucoup de choses à faire. «Il faut faire plus, beaucoup mieux dans ce domaine. Il faut investir dans l’éducation, dans la formation, la santé et la création d’emplois, régler les questions de gouvernance. C’est évident que cette Afrique que nous voulons émergent passera absolument par ces investissements», a recommandé le directeur régional de l’Unfpa.
