La Gambie veut rompre avec la peine capitale. Banjul multiple des actes forts pour renoncer à cette sentence judiciaire tant décriée par des ONG de défense des droits de l’homme.
Même s’ils n‘étaient pas encore fixés sur la date de leur exécution, 22 Gambiens condamnés à la peine capitale il y a quelques années vivaient dans la hantise de la mort.
Heureusement pour eux, ils ne seront plus exécutés. Leur peine a plutôt été commuée la semaine dernière en réclusion à perpétuité. La décision résonne comme une traduction dans les faits de deux importantes mesures prises l’année dernière par le président gambien.
En février 2018, Adama Barrow a annoncé la signature d’un moratoire officiel sur les exécutions. Et sept mois plus tard, la Gambie a ratifié le deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort. Banjul devenait ainsi le 86e État à adhérer au traité.
Dès lors, si la Gambie sous son prédécesseur Yahya Jammeh faisait partie selon des observateurs des pays fossoyeurs des droits de l’homme, le pays jouit aujourd’hui de l’estime des ONG des droits humains dont Amnesty International en raison de cette étape « positive ».
D’autres africains veulent y tourner le dos
Toutefois, l’ONG veut d’une abolition pure et simple. « Mais nous voulons que les autorités aillent encore plus loin en abolissant la peine de mort pour tous les crimes sans délai, y compris dans la future constitution du pays », peut-on lire dans un communiqué publié jeudi après la rencontre avec le dirigeant gambien.
Excepté des pays comme l‘Égypte et le Soudan, de nombreux pays africains disent œuvrer à abolir la sentence. Le cas du Zimbabwe et de la Tanzanie. « Je suis tout à fait d’accord. La peine de mort est un affront à la dignité humaine. Il constitue un traitement cruel, inhumain et dégradant et est contraire au droit à la vie », a déclarait en octobre dernier le président Emmerson Mnangagwa.
Africanews