Répondant maintenant à la question de savoir si effectivement l’Eco, comme il est déjà annoncé, peut remplacer le Franc CFA en 2019, le président du parti l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) Abdoul Mbaye reste sceptique. Conclut-il sur les ondes de Rfi que: Le programme de remplacement du franc CFA par l’Eco n’est pas réaliste et il est impossible de tenir ce délais.
Selon lui, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau de bain simplement parce que des personnes qui ne comprennent pas toujours tous les enjeux et même les mécanismes qui nous lient à la France exigent des réformes. On peut également rappeler qu’effectivement qu’il y a un aspect psychologique qui se rattache à la monnaie et qui est la conscience. Or, en Afrique de l’Ouest le franc CFA est une monnaie forte. Il ne faut pas l’oublier. Vous avez des monnaies nationales qui existent dans plusieurs des pays de l’Afrique de l’Ouest mais dans ces pays le franc CFA est prisé, le franc CFA est utilisé comme moyen de thésaurisation. Donc sur le plan psychologique, il y a certes des activistes qui critiquent parfois (fort justement, je les rejoins parfois sur certains aspects de leurs critiques) mais la monnaie elle est une monnaie qui inspire confiance qui peut être considérée comme une monnaie forte au niveau de l’Afrique de l’ouest.
Abdoul Mbaye pense, en effet pense, que le président Talon est peut être allé un peu loin en disant à Rfi que la réforme du franc CFA vise très rapidement à ce que les pays membres de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) ne gardent plus de réserves de change auprès du Trésor français .