L’avenir d’Idleb en Syrie reste en suspens. Les Turcs et les Russes, qui avaient conclu un accord il y a un mois, s’étaient donné jusqu’au 15 octobre, jusqu’à aujourd’hui donc pour la mise en place d’une zone démilitarisée dans cette province, dernière poche insurgée du pays. Mais les jihadistes qui contrôlent la majeure partie d’Idleb ont refusé de déposer les armes.
Après des semaines de silence, Hayat Tahrir al-Cham, le principal mouvement jihadiste d’Idlib, issu d’al-Qaïda, a enfin réagi. Dans un communiqué, il explique qu’il continuera le combat et qu’il n’est pas question de déposer les armes face au régime syrien.
D’autres mouvements de rebelles ont, eux, accepté de rendre leurs armes lourdes conformément à un accord conclu il y a un mois, entre les Turcs, qui les soutiennent, et les Russes, alliés au régime de Bachar el-Assad. L’accord portait sur la création d’une zone démilitarisée à Idleb. Les jihadistes devaient quitter les lieux ce qu’ils n’ont visiblement pas fait, après l’expiration du délai fixé à aujourd’hui.
Le risque est que le régime syrien et ses alliés russes lancent une vaste offensive contre la province, peuplée de plus de 3 millions de civils. Damas se donne le temps de vérifier la mise en place de l’accord sur la zone démilitarisée. Le ministre syrien des Affaires étrangères l’a dit ce lundi matin. Mais Walid Mouallem prévient : « les forces syriennes se tiennent prêtes » à intervenir.
RFI