Souveraineté monétaire, régime de change, garantie de la convertibilité, politique monétaire… Un débat aussi vieux que la monnaie elle-même longtemps porté par d’éminents économistes, relancé en juillet 2015 à la suite du feuilleton relatif à la sortie de la Grèce de la zone euro, et en 2016 par le fameux «Brexit» s’intensifie de plus en plus. Appuyé en cela par la sortie du président Tchadien Idriss Déby Itno en 2015, le Bissau Guinéen Carlos, secrétaire exécutif démissionnaire de la commission économique pour l’Afrique des Nations unies, Kako Nubukpo, ancien ministre de la Prospective et de l’évaluation des politiques publiques du Togo, agrégé d’économie, et des économistes sénégalais comme Demba Moussa Dembélé, Ndongo Samba Sylla entre autres qui militent en faveur d’une monnaie nouvelle pour émerger. Tout le contraire pour Thiémoko Meyliet Koné, gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), qui minimise les agitations et trouve qu’une nouvelle donne commandée par les besoins des économies dans leur quête de transformations structurelles d’émergence et non des critiques rarement appuyées par des études scientifiques, ne saurait faire évoluer le dispositif monétaire actuel.