Trois ans lui auront suffi pour se construire une stature. Encore méconnu du grand public il y a seulement trois ans, Ismaïla Sarr s’est aujourd’hui fait une place dans le milieu du football sénégalais et européen. De l’ASC Brésil de Saint–Louis au FC Metz en France, l’international sénégalais de 19 ans s’est essayé à la couture, avant de se consacrer définitivement au football, pour lequel il séchait les cours lors de son bref passage à l’école élémentaire.
Dans quelques jours, une année de plus viendra s’ajouter à ses 18 ans déjà révolus. Un 25 du mois de février, le couple Sarr célèbre la venue au monde de son deuxième bout de bois de Dieu, qu’il appela Ismaïla Sarr. C’était en 1998 à Saint-Louis dans le quartier des Eaux-Claires. Ce coin du faubourg de Sor qui a vu le ballet des notables de la cité et autres célébrités du sport, venus partager ce moment de bonheur avec leur compère Abdoulaye Sarr dit Naar Gadd, ancien joueur de la Linguère et gloire du ballon rond à Saint-Louis. Un nom qui a fait le tour du monde du football sénégalais, en raison des exploits de l’homme, de son talent et de son expérience. Mais puisque le don ne se transmet pas de manière génétique, lors des premières années d’existence d’Ismaïla Sarr, rien ne le prédestinait au ballon rond. Et comme tout père de famille désireux de donner une bonne éducation à sa progéniture, Naar Gadd inscrit son fils à l’école française. «Je n’ai jamais voulu influencer les enfants ou les orienter vers une profession», dit Abdoulaye Sarr. Le père ignorait que le fils lui avait piqué cet amour pour le ballon rond.