Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (Fmi) a, lors de sa réunion sur la deuxième revue du programme du Sénégal, appuyé par l’Ispe bouclée avant-hier, encouragé le gouvernement à faire de l’élimination des subventions d’énergie dans le budget de l’année 2016 une norme pour l’avenir.
La baisse du prix du baril de pétrole a permis au Sénégal de faire des économies. Ces réserves de fonds estimées à plus de 60 milliards de francs Cfa étaient destinées à subventionner le prix de l’électricité. Et l’Etat avait pris la décision de mettre cet argent à la disposition des couches les plus vulnérables, mais également dans les programmes d’investissement. Suffisant pour que le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (Fmi), qui recevait les autorités sénégalaises dans le cadre de la deuxième revue du programme économique et financier du Sénégal, appuyé par l’Ispe, recommande que «l’élimination des subventions d’énergie dans le budget de l’année 2016 devienne la norme pour l’avenir». Selon le compte-rendu de la réunion dont Le Quotidien a eu copie, «les administrateurs du Fmi ont également invité les autorités à accélérer la réforme du secteur d’électricité pour stimuler la production et réduire les coûts».
Malgré «les bonnes performances macroéconomique», l’institution de Bretton woods estime que le gouvernement de Macky Sall devra encore travailler dur. Au regard des risques et défis importants qui demeurent, les administrateurs, «ont souligné que la poursuite de politiques prudentes de même que la mise en œuvre résolue du programme des réformes structurelles étaient essentielles à la réalisation des objectifs du Plan Sénégal émergent (Pse) de même qu’à la création d’opportunités économiques pour tous».
Le Ca du Fmi a aussi, «appelé les autorités à accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles visant à soutenir une croissance forte en ouvrant l’espace économique aux Pme et à l’Ide». Les administrateurs «ont noté que l’établissement d’une zone économique spéciale pourrait créer les conditions permettant aux Pme et à l’investissement direct étranger de prospérer. A cette fin, ils ont recommandé vivement aux autorités de mettre en place une structure de gouvernance qui permette d’assurer un cadre réglementaire favorable aux affaires ainsi qu’une fiscalité qui soit raisonnable, facile à respecter et incluant un niveau limité de dépenses fiscales bien réglementées».
Relevant «la bonne santé du système financier», le Fonds a salué la création récente d’un bureau d’informations sur le crédit. Le Conseil d’administration a «reconnu que la stratégie d’inclusion financière en cours d’élaboration pourrait contribuer à promouvoir une croissance mieux partagée en approfondissant le secteur financier et en améliorant l’octroi de crédits».
Source:APS