Des personnalités "impressionnantes" dans le cabinet Trump, selon Riyad

Le président américain Donald Trump a choisi des personnalités « impressionnantes » pour faire partie de son cabinet, a estimé mardi le chef de la diplomatie de l’Arabie saoudite, allié de longue date de Washington.

Adel al-Jubeir a notamment évoqué le secrétaire à la Défense James Mattis, le directeur de la CIA Mike Pompeo et Rex Tillerson, qui attend sa confirmation au poste de secrétaire d’Etat. « Ce sont des individus très impressionnants », a déclaré M. Jubeir lors d’une conférence de presse à Riyad avec son homologue français Jean-Marc Ayrault. « Ils sont très capables et hautement expérimentés. Ils ont une vision très réaliste et sage du monde et du rôle que doit y jouer l’Amérique ».

Les relations entre Riyad et Washington s’étaient détériorées pendant le mandat de huit ans de l’ancien président Barack Obama. L’Arabie saoudite reprochait à l’administration Obama sa réticence à s’engager en Syrie et dans d’autres conflits régionaux, ainsi que sa politique de rapprochement avec l’Iran, concrétisée par l’accord nucléaire de juillet 2015.

M. Jubeir s’est dit optimiste quant à la volonté de l’administration Trump de s’impliquer davantage dans la région et de contenir Téhéran, grand rival régional de Riyad. Pendant la campagne électorale, Donald Trump avait menacé d’interdire l’accès des Etats-Unis aux musulmans alors que l’un de ses conseillers, Michael Flynn, avait soutenu que l’islam n’est pas une religion mais « une idéologie politique ».
M. Jubeir a toutefois qualifié ce conseiller de « patriote américain », en estimant qu’il était inquiet pour la sécurité de son pays mais qu’il est capable de travailler avec les alliés des Etats-Unis.

M. Ayrault a lui déclaré être prêt à rencontrer le futur secrétaire d’Etat américain « et échanger avec lui le plus vite possible », en dépit des craintes suscitées en Europe par les orientations isolationnistes de la politique étrangères du président Trump.
« Les Etats-Unis (sont) une puissance mondiale qui a aussi une responsabilité pour le reste du monde. Même s’ils ont les intérêts de leur peuple à défendre, cela ne peut passer que par une approche à nos yeux multilatérale », a ajouté le ministre français.