La levée du blocus de la Transgambienne n’enchante pas Alassane Ndoye. Le secrétaire général des Transporteurs routiers du Sénégal demande à ses membres de poursuivre le boycott et menace de bloquer la Rn1 le 6 juin prochain.
Alassane Ndoye «maintient» le blocus de la Transgambienne. Le secrétaire général des Transporteurs routiers a dénoncé l’accord signé entre les deux gouvernements qui a précipité l’ouverture des frontières. Il ne cache pas son amertume : «Comment les autorités du gouvernement ont pu tenir une réunion avec ceux (transporteurs) de la Gambie à huis-clos sans nous impliquer à cette rencontre alors que c’est nous qui sommes confrontés à des difficultés. C’est une autorité qui m’a appelé pour m’informer. Et j’ai profité de cette occasion pour lui exposer les problèmes majeurs que nous avons avec les autorités de la Gambie sur les tracasseries que nous avons vécues pendant des années.»
Sans mettre de gants, il parle d’échec. «La réouverture des frontières est un échec total du gouvernement du Sénégal de même que du chef de l’Etat qui est censé nous protéger ainsi que nos biens.» Selon le syndicaliste, «l’Etat est en train de nous fragiliser.» «Parce que je pense que s’il avait du respect envers nous, il allait nous convoquer car nous avons notre mot à dire.» Irrité par cette situation, il lance un mot d’ordre très clair : «En tant que responsable et secrétaire général des transporteurs routiers, je demande à tous les chauffeurs de ne pas traverser la frontière parce qu’on ne sait pas quels sont les points sur lesquels ils sont tombés d’accord. C’est un risque aujourd’hui de se présenter à cette frontière.» Il va plus loin dans ses menaces : «Ne pas payer les taxes ou manifester n’est pas une solution. Si l’Etat ne nous dit pas dans les plus brefs délais, quels sont les accords qu’il a eus à signer avec les autorités gambiennes, je vous donne rendez-vous le 6 juin prochain à Bountou Pikine avec vos cars, nous allons barrer la Rn1.»
Dans une autre affaire, le secrétaire général du Syndicat des transporteurs routiers du Sénégal est revenu sur la gestion de la gare des Beaux maraichers qui était le point de ralliement des chauffeurs. «Ils (les responsables) s’enrichissent sur notre dos et nous imposent des conditions qui ne nous permettent pas de travailler. Je me demande dans quel pays nous sommes au point de mériter toutes ces difficultés de la part de nos autorités.»
Source:lequotidien