Dans une vidéo publiée sur sa chaîne Youtube, l’humoriste Dieudonné M’Bala M’Bala annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2018, au Cameroun.
Sur un ton mi-sérieux, mi-amusé, l’humoriste égrène pendant dix minutes les raisons de sa candidature au Cameroun. Parmi elles, la candidature de Manuel Valls à l’élection présidentielle française, qui l’aurait conduit selon un étrange parallèle à « un acte de légitime défense ».
Qualifié par Dieudonné « d’hystérique ‘négrophobe’ catalan », l’ancien Premier ministre français a souvent eu maille à partir avec l’humoriste. Entre 2013-2014, alors qu’il était ministre de l’Intérieur, Manuel Valls s’était engagé à faire interdire les représentations de son spectacle, dont certains passages étaient jugés antisémites et xénophobes.
Même si la véracité de sa candidature prête à caution, Dieudonné précise qu’il ne se présente pas « contre l’actuel président ou son opposition, mais contre la politique française en Afrique ».
« Aider la France à se libérer »
L’humoriste profite également de l’occasion pour évoquer la situation de l’Hexagone : « Les Français sont aujourd’hui traités dans leur propre pays comme des Africains. C’est-à-dire qu’ils ont été dépouillés de leur souveraineté, ils subissent les décisions d’une Europe coloniale et injuste. » Dans l’hypothèse de son élection, il propose « d’aider la France à se libérer, comme au temps des tirailleurs, mais avec une véritable contrepartie claire et nette ».
Coutumier des tribunaux pour injures ou provocation à la haine raciale, Dieudonné a été condamné le 13 décembre dernier pour l’agression d’un huissier avec un Flash-Ball. Il a écopé de huit mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende. Des ennuis judiciaires qui l’inciteraient peut-être à vouloir s’exiler au Cameroun.