L’Arabie saoudite a invité l’Iran à discuter du retour de ses fidèles au prochain pèlerinage de La Mecque après que Téhéran a boudé cette année ce grand rassemblement annuel musulman sur fond de tensions entre les deux pays, selon la presse vendredi.
Le ministre saoudien du Pèlerinage, Mohammed Bentin, a annoncé avoir entamé une série de rencontres prévues avec plus de 80 pays, dont l’Iran, pour discuter des arrangements concernant l’organisation du pèlerinage de l’an prochain. « La délégation chargée des affaires du hajj en Iran a été invitée à venir dans le royaume » pour préparer le prochain hajj, prévu à l’automne 2017, a dit le ministre, cité par le quotidien saoudien Al-Hayat.
Le gouvernement saoudien accueille les fidèles se rendant dans le royaume pour le hajj ou la Omra (petit pèlerinage) « abstraction faite de leur nationalité ou appartenance confessionnelle, y compris les pèlerins iraniens », a souligné le ministre, cité par le quotidien local Arab News. Il a indiqué que son ministère cherchait à « permettre aux fidèles d’effectuer leurs rituels en toute quiétude et sécurité ».
Pour la première fois depuis près de trois décennies, aucun pèlerin venant d’Iran n’avait participé au hajj de septembre dernier.
La tension, déjà vive entre l’Arabie saoudite sunnite et l’Iran chiite, deux puissance régionales rivales, s’était accentuée lorsque Téhéran avait contesté l’organisation par les Saoudiens du pèlerinage après la tragique bousculade qui avait coûté la vie à près de 2.300 fidèles, dont 464 Iraniens, lors du hajj de 2015.
