Eliot Samba Khouma, considéré comme celui qui a donné au football féminin sénégalais sa première impulsion dans les années 1970 est décédé, le décès est survenu ce lundi des suites d’une longue maladie.
« Il était alité depuis quelques temps », a informé Khadija Sy, la présidente de la commission du football féminin à la Fédération sénégalaise de football (FSF).
« C’était vraiment le père du football féminin avec son équipe des Gazelles de la Municipalité de Dakar », a rappelé la responsable du football féminin à la FSF, précisant que M. Khouma « a formé toute la première génération de footballeuses sénégalaises ».
« C’est pour le féliciter pour son œuvre que le président de la FSF (Me Augustin Senghor) l’avait fait voyager en Guinée Equatoriale lors de notre qualification historique à la CAN féminine », a rappelé Mme Sy.
Enseignant de formation, M. Khouma était à la retraite mais était toujours présent sur les aires de jeu.
Dans un entretien avec le site spécialisé ndamli paru en avril 2011, il rappelait que « c’est dans les années 1970 qu’est né le football féminin au Sénégal ».
« J’étais professeurs d’EPS et responsable des écoles de football du collège Sacré-Cœur de Dakar. Je me suis dit : « comme les filles sont les meilleures élèves pourquoi ne le seraient-elles pas au football ? » J’ai tenté l’expérience avec le collège ».
Il poursuivait : « Au début, nous jouions souvent contre les garçons qui nous battaient par de larges scores : 5-0, 10-0. Ces défaites répétitives m’ont découragé et j’avais même arrêté un moment. Mais ma rencontre avec l’Italienne Valérie Rocky, qui se présentait comme l’ambassadrice de football féminin en Afrique lors de Ghana-Sénégal de 1974, m’a fait replonger ».
Toujours au fait de ce qui se passait dans le football, Eliot Khouma, âgé de 85 ans, avait déclaré dans le même entretien suivre toujours le football féminin.
« Je reste dans les instances et j’avoue que j’ai été réhabilité. Jusqu’en 1992, on mettait toujours une autre personne à ma place. Mais, je suis resté un fervent défenseur, c’est le combat de ma vie. Car, même dans ma tombe, sous terre, si je retrouve des filles de l’autre côté, je formerais une équipe pour y jouer au football », déclarait-il.