Santé – Non-paiement de leurs bourses : Le Collectif des médecins en spécialisation assiège le ministère de la Santé

Les médecins en spécialisation ont tenu hier un sit-in au ministère de la Santé et de l’action sociale pour réclamer 11 mois d’arriérés de bourses. La tutelle leur signifie qu’elle n’a pas encore reçu de ligne de crédit pour payer les bourses.

Les médecins en spécialisation, regroupés en collectif, ont déserté hier leur lieu de formation pour assiéger le ministère de la Santé et de l’action sociale. Pour cause, la tutelle leur doit 11 mois d’arriérés de bourses. Ce non-paiement de l’aide à la spécialisation à environ 80 médecins a des conséquences néfastes sur les concernés qui ont abandonné leur contrat pour se former. Selon leur porte-parole, le risque d’abandon est élevé  puisque la spécialisation varie de 2 millions à 11 millions pour les quatre ans. «On est resté 11 mois de formation sans bourse. Et parmi nous, il y en a qui n’ont pas encore complété leur inscription jus­qu’à présent et s’ils ne le font pas, leur formation sera annulée, puis l’université sera obligée d’annuler leur inscription», fait savoir Abdoulaye Kane. Avant d’investir le hall du ministère de la Santé pour se faire entendre, les plaignants affirment avoir exploré pendant dix mois sans réponses satisfaisantes toutes les voies possibles pour résoudre leur problème. «On a épuisé toutes les démarches diplomatiques qui s’offrent à nous pour régler notre problème», affirment-ils.

Pourtant, l’initiative d’offrir des bourses pour une spécialisation est venue du gouvernement qui avait promis un accompagnement de 150 mille F Cfa par mois. Cela, pour combler le gap en médecins spécialistes afin de doter le pays des  spécialistes qui seront déployés dans les régions pour prendre en charge la santé des populations. Quand l’appel a été lancé, il a suscité un engouement. «A notre grande surprise, on est resté 11 mois sans toucher à la bourse,  mais aussi sans au­cune information précise sur le blocage», s’est indigné Abdou­la­ye Kane. Depuis deux  semaines, ils communiquent à travers les médias pour informer l’opinion de leur situation et inciter les autorités à réagir. «Jusqu’à présent, les autorités font la sourde oreille ; d’où la tenue de ce sit-in pour les faire réagir. Le paiement est une obligation puisqu’elles l’ont promis», confie leur porte-parole. «Nous étions dans des régions, des cliniques, des structures sanitaires avec nos contrats et salaires. Nous a­vons tout abandonné pour venir nous spécialiser et le ministère ne peut pas payer 150 mille F, c’est déplorable», s’indigne Dr Ka­ne. Aux dernières nouvelles, le directeur des Ressources humaines du ministère de la Santé et de l’action sociale les a reçus à l’issue du sit-in. Mais c’est pour leur signifier que son département n’a pas encore reçu de ligne de crédit pour payer les bourses, mais qu’il est dans des dispositions de recherche pour le faire. «Pourtant, ils nous parlaient de la Loi rectificative de finance (Lfr) de mars dernier pour budgétiser. Cette loi a été votée depuis l’année dernière et ils disent qu’il n’y a pas de budget pour nos bourses», dit-il.

Source:lequotidien.sn

commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Translate »
RSS
Follow by Email
YouTube
Telegram
WhatsApp