On peut empêcher au sénégalais de tout faire sauf parler. Le citoyen du pays de la téranga est trop doué pour la prise de parole mais ça s’arrête là. Autrement dit, on a tendance à débattre de tout à longueur de journée sans crier gare. Mais le plus important, c’est qu’on en arrive à travailler plus qu’on ne parle.
La prise de parole qui ne saurait se limiter à un simple débit de mots audible se décline aussi en gestuels, en images, en sons et en écriture, entre autres. Si le travail participe grandement à régénérer et à accomplir l’individu vivant en société, il permet ainsi à ce dernier de subvenir à ses besoins fondamentaux. Mais sous nos cieux, il en est autrement. Que ce soit dans le domaine politique, économique, culturel et social, la propension du sénégalais se résume pour la plupart à parler tout le temps pour ne rien dire. Evidemment, dans cette grille est exclu tous ceux pour qui le travail consiste à parler. Mais parler sans remuer sept fois la langue comme l’aurait prescrit le président Senghor, c’est assurément prêcher dans le désert. Or, le principe est simple. Si le Sénégalais en arrive à travailler plus qu’il ne parle, pour sûr, tout rentrera dans l’ordre et les citoyens pourraient indubitablement profiter des opportunités induites par le travail de toute la nation sénégalaise.
Source:Fatou Mbengue/Sunugal24