Le président gabonais Ali Bongo Ondimba est investi pour un second septennat ce mardi, quatre jours après la validation de sa réélection par la Cour constitutionnelle, a annoncé la présidence lundi.
L’investiture aura lieu au Palais présidentiel du bord de mer, ce mardi 27 septembre, a précisé la présidence. La Cour Constitutionnelle a validé vendredi l’élection d’Ali Bongo en rejetant la requête de son rival Jean Ping, qui a dénoncé un déni de droit et continue de se proclamer le président élu. Pourtant la cour a entériné l’avance d’Ali Bongo, affirmant qu’il avait été élu avec 172 990 voix (50,66%) devant Jean Ping (161 287 voix, 47,24%).
De son côté, lundi après-midi, Jean Ping devait recevoir à son domicile le corps diplomatique présent au Gabon. L’opposant a lancé samedi un appel à la communauté internationale, sans préciser ce qu’il en attend, après avoir épuisé tous les recours légaux au Gabon.
Accueil froid
La même communauté internationale a accueilli froidement la réélection d’Ali Bongo. Les observateurs électoraux de l’Union européenne ont sévèrement critiqué dimanche les travaux de la Cour, qui n’a pas rectifié selon eux les évidentes anomalies qu’ils ont constatées lors du scrutin à tour unique du 27 août.
La première proclamation de la victoire d’Ali Bongo, le 31 août, avait entraîné des manifestations, des émeutes, des morts et des interpellations par centaines.