Le gouverneur de Dakar a tranché ce 13 juillet 2023 en interdisant le meeting d’investiture du candidat de PASTEF, Ousmane Sonko, prévu au stade Amadou Barry de Guédiawaye le 15 juillet 2023. Cette décision a suscité une vive réaction de la part de la plateforme citoyenne des Forces vives du Sénégal, qui l’a dénoncée comme étant une interdiction « injuste », « illégale » et « d’essence dictatoriale », lors de sa réunion plénière tenue le vendredi 14 juillet.
Dans un communiqué de presse, le F24 a condamné cette interdiction qui ciblerait exclusivement l’investiture d’Ousmane Sonko, alors que la « question de l’éligibilité ne se pose actuellement pour aucun candidat ». F24 a qualifié cette mesure d' »injustice caractéristique » et a déploré le maintien du blocus illégal du domicile du leader de PASTEF, ainsi que l’isolement de la région de Casamance, dont les habitants sont privés des moyens nécessaires pour leurs déplacements et leurs activités commerciales.
L’organisation F24 a exhorté le Président Macky Sall à respecter les lois du pays et l’a invité à adopter des mesures d’apaisement et de désescalade, plutôt que de recourir à l’emprisonnement massif de citoyens « innocents », à la « répression aveugle » et à « l’interdiction des manifestations », qui, selon la plateforme risquent de conduire le pays à des affrontements meurtriers et à des dégâts matériels.
F24 a également appelé les citoyens sénégalais à se mobiliser pour exprimer leur désaccord avec le Président Macky Sall, dont l’intention présumée est de faire d’Ousmane Sonko sa troisième victime, après Karim Wade et Khalifa Sall, qui ont été privés de candidature à l’élection présidentielle de 2019 sur la « base de manœuvres politico-juridiques aussi iniques que diaboliques ».
« Malgré les appels à la paix et les multiples interventions demandant l’élargissement de centaines de détenus politiques, F 24 note que le Parquet continue la traque et initie des procédures pour faire annuler des ordonnances de mise en liberté provisoire et renvoyer d’honnêtes citoyens dans les prisons », évoque le communiqué.
Pour le F24, l’instauration d’un climat apaisé « propice » à l’organisation de la prochaine présidentielle passe inéluctablement par la libération des détenus politiques et la prise en compte de la concertation.