Les enfants et adolescents ougandais ne vont plus à l’école depuis trop longtemps. Les pieds dans la boue, ils travaillent aux côtés des adultes, dans des mines informelles, à la recherche d’un peu d’or.
Les établissements scolaires du pays sont fermés depuis près de 80 semaines en raison de la pandémie de Covid-19. La situation est bien difficile à vivre pour les écoliers.
« Parfois, quand on reste à la maison, on n’a pas assez le moral pour lire des livres et on peut, d’une manière ou d’une autre, oublier ce qu’on nous a appris à l’école. Et puis on arrête même la lecture parce qu’on nous dit qu’on va retourner en classe. On attend jusqu’à être trop fatigué et ne même plus pouvoir lire de livre« , raconte Annet Aita, une collégienne âgée de 16 ans.
Le marécage dans lequel les élèves devenus mineurs s’activent sous un soleil de plomb, parfois main dans la main avec leurs enseignants , est situé en face de l’école. Une bonne journée peut leur rapporter jusqu’à deux dollars (1,70 euros environ).
« Quand la Covid-19 est arrivée, les écoles ont fermé et les activités parascolaires aussi. Cela a obligé les jeunes à venir et à s’impliquer dans une autre activité pour se faire un peu d’argent nécessaire à leur survie. Cela a également forcé les plus jeunes enfants, qui n’avaient rien à faire à la maison, à venir aussi et à travailler« , explique Godfrey Obwin, chercheur d’or et négociant.
Alors que la plupart des pays du monde ont vu leurs salles de classe rouvrir, en Ouganda, les établissements scolaires resteront fermés au moins jusqu’au début de l’année prochaine ; un réel problème quand on sait que les écoles servent aussi de refuge aux enfants vulnérables. Ils y trouvent en effet souvent un repas ou encore des médicaments, autant de choses dont il manque parfois à la maison.