Le président Macky Sall vient de demander devant la tribune de l’ONU le renforcement de la lutte contre le terrorisme en renforcant le mandat de la minusma. Et pourtant, il a manqué d’apporter son soutien aux autorités maliennes qui veulent se renforcer par l’utilisation de forces de sécurite supplémentaires russes, le groupe Wagner.
Ces forces russes en question ont changé positivement et de manière radicale la situation en centrafrique qui pourrissait dans une crise sécuritaire majeure malgré la présence des forces françaises et d’une force des nations unies, la Minusca, équivalent de la minusma au Mali.
Ayant fait leurs preuves, le Mali est donc fondé à faire appel à ces forces russes. La France s’y oppose, ce qui est non seulement un manque de respect notoire et l’expression d’une hégémonie post coloniale qui n’a plus sa place dans une Afrique libre. C’est aussi un chantage aux autorités maliennes qui sont dans une certaine position de dépendance vis à vis des forces françaises.
Le dernier sommet de la CEDEAO a demontré la faiblesse des chefs d’Etat qui semblent même supporter la france. Or, La situation sécuritaire du Mali est d’une importance capitale pour les pays voisins dont le Sénégal et la CEDEAO en général. Des lors, toute force supplémentaire capable d’apporter un soutien décisif devrait recevoir l’appui et le soutien des pays de la CEDEAO.
Le collectif Noo Lank élève sa voix pour inviter le président sénégalais à revoir cette position. La sécurite régionale et la sécurité du Mali nous concernent autant que notre sécurité nationale.
Nous ne devons pas rester passifs devant les décisions géopolitiques qui menacent notre stabilité, au nom des interêts français et européens, aux dépens de ceux des pays et populations de la CEDEAO.
Noo Lank entend saisir l’ambassade du Mali, l’ambassade de France, L’UE et et la CEDEAO d’une lettre de protestation et compte activer la société civile nationale, africaine et l’opinion publique pour soutenir la volonté du Mali de disposer de moyens supplémentaires efficaces pour mettre fin à ce qui ressemble de plus en plus à une crise artificielle entretenue par les européens avec la passivité des nations unies et le silence de nos chefs d’État.