La Guinée équatoriale a accusé le mercredi 28 juillet 2021, la France d’avoir tenté de porter atteinte à la sécurité du pays.
L’armée française dément et parle de fausse information. Ces accusations interviennent alors que le vice-président Teodorin Obiang Nguema, fils du président en exercice, a été condamné définitivement, ce mercredi 28 juillet 2021, par la justice française dans une affaire de biens mal acquis pour avoir blanchi près de 150 millions d’euros en France.
Ce mercredi après-midi, un hélicoptère léger de l’armée française de type Fennec atterrit à Bata, la deuxième ville de Guinée équatoriale. Les autorités décident d’immobiliser l’appareil et les six militaires français à bord sont arrêtés. L’affaire est rapidement médiatisée.
Le chef de l’état-major de l’armée de l’air de Guinée équatoriale s’exprime même à la télévision : « Ils prétendent avoir une autorisation annuelle pour se poser à Bata, mais après vérifications, l’immatriculation de l’appareil ne correspond pas. Il s’agit d’une infraction grave aux règles de l’aviation. Nous pouvons dire que c’est une atteinte à la sécurité de l’État, car c’est un appareil militaire. »
Mais si l’hélicoptère s’est posé, c’est simplement parce qu’il est tombé à court de carburant lors d’une mission entre Douala et Libreville, selon le colonel Pascal Ianni, porte-parole du chef d’état-major des armées françaises : « Cette information est totalement infondée, puisqu’il s’agissait d’une mission logistique. L’hélicoptère n’est pas armé, les gens qui sont à bord de l’hélicoptère ne sont pas armés. C’était simplement un besoin de refaire le plein de carburant de l’hélicoptère.»
La situation n’est d’ailleurs pas inédite d’après lui : « On a régulièrement des difficultés avec les autorités de Guinée équatoriale lors des transits logistiques entre Douala et Libreville. Ce n’est pas la première fois que ça arrive et donc cela ne suscite pas d’inquiétude particulière de notre côté et je pense qu’on va rapidement trouver une solution. »
Les six militaires français retenus à l’aéroport de Bata sont en lien avec l’ambassade de France en Guinée équatoriale qui traite désormais cette affaire.