Les fourmis rouges sud-africaines ont repris leur lugubre mission. Mercredi, près de 2 000 personnes ont été évacuées manu militari d’immeubles qu’elles occupaient de manière informelle à Johannesburg.
Les Fourmis rouges sont les membres d’une société de sécurité privée, spécialisée dans l’expulsion des squatteurs.
Elles n’avaient plus procédé à de telles expulsions depuis près de 4 mois.
Fin avril, Le gouvernement sud-africain avait en effet interdit ces expulsions pendant la période de confinement pour freiner la propagation de la Covid-19 parmi les populations les plus pauvres.
Solomon Maimane, désormais sans abris, raconte sa détresse :
»Je n’ai nulle part ou aller. Où vais-je loger ? Je ne peux pas rester ici pour rien. Je suis ici parce que je cherche un logement, parce que maintenant il y a l’épidémie de COVID-19, que sommes nous censés faire ? »
Le confinement n’ayant pas encore été levé en Afrique du Sud, le pays du continent le plus touché par la pandémie, l’incompréhension demeure quand à la reprise des expulsions.
Selon le gouvernement, environ 1,2 million d’habitants du Gauteng sont en attente d’un logement décent.