De la reprise ratée des cours à leur voyage risqué et périlleux, les enseignants sont stigmatisés. Ils changent de nom. Désormais, il faut dire «Les Corona». L’un d’eux, Abdoulaye Ndiour, Professeur de Lettres et d’Histoire-géographie, qui a rejoint son poste à Diawara (Bakel), raconte qu’ils sont en train de vivre les pires moments de leur existence.
« La stigmatisation est réelle dans cette zone. Nous avons même décidé de ne plus sortir et de rester chez nous. Depuis notre retour, on nous surnomme «les Corona» », s’offusque-t-il dans des propos repris par Libération.
Il narre les péripéties de leur « long et périlleux » voyage jusqu’à Diawara.
« Le voyage a été tres mal organisé, car c’était la croix et la bannière pour avoir un laisser-passer. C’était vraiment un désordre total au point de départ et les mesures barrières n’étaient pas respectées. On a été convoyé dans les conditions très difficiles. À l’intérieur du bus, la distanciation sociale n’était pas respectée. Au départ, chacun portait un masque mais à un moment donné, ce n’était plus possible », a-t-il témoigné.
Selon Abdoulaye Ndiour, lui et ses collègue n’ont pas été testés car, arrivés à destination, les thermo flashs étaient en panne à cause de la chaleur qui sévit actuellement dans la zone.
« A notre arrivée, on n’a pas subi de tests. Les gendarmes nous ont amené à l’hôpital mais, malheureusement, le thermo flash ne marchait pas à cause de la chaleur. A notre de service aussi, nous n’avons pas été testés. Jusqu’à présent, nous n’avons pas subi des tests et on est confiné chez nous. C’est cela la réalité ».
Seneweb