Plus de 250 médecins cubains sont arrivés vendredi à Luanda pour aider les autorités angolaises à combattre l‘épidémie de nouveau coronavirus.
A ce jour, l’Angola, pays aux services publics de santé en piteux état, a enregistré 19 cas confirmés de Covid-19, dont deux décès.
A leur descente d’un avion affrété par la compagnie nationale TAAG Angolan Airlines, les médecins cubains ont été accueillis par les autorités angolaises et l’ambassadrice de Cuba en Angola.
“Ils sont venus chacun avec leur spécialité (…). Ce groupe est préparé pour lutter contre cette pandémie”, a assuré la diplomate, Esther Armenteros.
Leur présence doit permettre de faire “un très grand bond” dans la capacité de diagnostic, a estimé pour sa part la ministre angolaise de la Santé, Silvia Lutucuta.
Les médecins cubains seront répartis sur l’ensemble du territoire angolais, y compris “les zones reculées”, pour renforcer notamment les services de soins intensifs et de pneumologie, a-t-elle précisé, saluant “la fraternité et les liens historiques” entre les deux pays.
Au début du mois, la ministre avait annoncé avoir demandé de l’aide à Cuba et à la Chine pour lutter contre la pandémie mondiale de nouveau coronavirus.
L’Angola, l’un des principaux producteurs de pétrole en Afrique sub-saharienne, traverse une grave crise économique depuis la chute en 2014 des cours de l’or noir. Son économie devrait être particulièrement affectée par la pandémie, selon des prévisions de la Banque mondiale.
Pour lutter contre le virus, le président angolais Joao Lourenço a décrété l‘état d’urgence jusqu’au 25 avril, qui limite considérablement les déplacements, les réunions et les activités publiques.
“Il est possible de mettre un terme à la propagation de la maladie, en privilégiant la médecine préventive, grâce à l‘éducation sanitaire”, a déclaré vendredi à la presse un médecin cubain, José Lavina.
Les relations étroites entre Luanda et La Havane remontent à la guerre civile en Angola (1975-2002). Cuba avait envoyé, en pleine guerre froide, des milliers de militaires dans ce pays d’Afrique australe, en soutien au Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA, marxiste), au pouvoir depuis l’indépendance en 1975.
AFP
