Le docteur Bernard Gonzalez, médecin du club de foot de Reims en L1, s’est suicidé chez lui ce dimanche en laissant un mot liant son geste à sa contamination au Covid-19. Il avait 60 ans.
Le Stade de Reims est sous le choc. Le club de Ligue 1 a appris ce dimanche le suicide de Bernard Gonzalez, 60 ans, le médecin chargé de l’équipe première. Atteint de Covid-19, il était en confinement chez lui avec son épouse, également contaminée. Il a laissé une lettre détaillée qui expliquerait l
Choc immense au sein du club
Arnaud Robinet avait croisé le médecin il y a environ un mois dans le cadre d’un apéritif que les parents du praticien avaient organisé à l’occasion de la campagne des municipales en faveur du maire sortant. « J’ai une pensée émue pour ses parents, pour sa femme, sa famille, dit le maire. C’est une victime collatérale du Covid-19, car il avait été détecté positif et se trouvait en quatorzaine. Je sais qu’il a laissé un mot pour expliquer son geste. Mais j’ignore son contenu. »
Le docteur Bernard Gonzalez avait monté un important cabinet dans un quartier réaménagé de la ville. « C’était un homme engagé et très humain », prolonge Arnaud Robinet.
Au Stade de Reims, le choc est immense. Personne n’était, ce dimanche après-midi, au courant du drame. Ni même que le docteur Gonzalez était atteint du Covid-19. « Je lui ai parlé la semaine passée et il n’a jamais évoqué ce sujet, explique un membre du club. C’est incompréhensible. Quel drame. Il va falloir désormais avertir les joueurs et le staff. Le choc va être terrible. »
En début de soirée, Jean-Pierre Caillot, le président du club, a exprimé son émotion sur le site du club. « Les mots me manquent, je suis abasourdi, prostré devant cette nouvelle, écrit-il. Cette pandémie touche le Stade de Reims en plein cœur, c’est une personnalité de Reims et un grand professionnel du sport qui nous a quittés. Sa mission au club de plus de 20 ans a été réalisée avec le plus grand professionnalisme, de manière passionnée et même désintéressée. Le Docteur Gonzalez, dans les périodes les plus dures du club, a ainsi œuvré de manière bénévole. (…). C’est mon médecin personnel, et aujourd’hui toutes mes pensées, celles du club dont il restera une figure forte, vont vers son épouse et ses parents. Aujourd’hui c’est un drame qui nous frappe. »