74% des victimes de traite des personnes en 2015, exploitées à des fins de travail (OIM)

Sur les 7000 victimes de la traite des personnes dans le monde ayant bénéficié du soutien de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 74% ont subi une exploitation à des fins de travail a estimé, à Niamey (Niger), Christos Christodoulides, chargé des projets de la section marocaine de l’OIM.

« Au total, en 2015, nous avons soutenu 7000 victimes de la traite au niveau mondial parmi lesquelles il y avait 55% d’hommes, 45% de femmes, 13% d’enfants, 17% d’exploitées à des fins d’abus sexuels et 74% à des fins d’exploitation de travail » a-t-il dit.

Christos Christodoulides présentait, vendredi, à Niamey (Niger), à la clôture d’un ateliet régional et technique sur la sensibilisation des journalistes du Niger, du Nigéria et du Sénégal, une communication sur les questions de migrations.

Dans son intervention, sur la thématique « le traitement médiatique de la migration : pour une approche humaine et positive », M. Christodoulides a insisté sur la différence entre « traite » des personnes et « trafic » des personnes.

Selon lui, le terme traite désigne « le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace ou le recours à la force (…), par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation ».

Le trafic de personnes est « le fait d’assurer, afin d’en tirer, directement ou indirectement, un avantage financier ou un autre avantage matériel, l’entrée illégale dans un État Partie d’une personne qui n’est ni un ressortissant ni un résident permanent de cet État ».

« Lorsqu’il y a traite de personnes c’est l’individu lui-même qui est victime mais dans le cadre d’un trafic, c’est l’Etat qui devient victime car il accueille de manière irrégulière le migrant sans aucune trace administrative » a-t-il précisé.

Christos Christodoulides a fait noter que « si le trafic est international, la traite peut elle se dérouler à l’intérieur du pays ».

L’expert a en outre indiqué que « la mendicité forcée est aussi une forme de traite », signalant que la plupart des enfants victimes de la traite assistés par l’OIM viennent majoritairement d’Afrique centrale.

« Par rapport au travail forcé la plupart des personnes venaient d’Asie du sud-ouest et les victimes de travail domestique représentaient 85% provenaient elles majoritairement d’Amérique central » a-t-il poursuivi, précisant que l’Asie et l’Europe sont concernées par l’exploitation sexuelle.
Source:APS

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