Au moins 50 personnes ont été tuées lundi matin dans un attentat à la bombe perpétré contre un hôpital de Quetta, capitale de la province instable du Baloutchistan dans le sud-ouest du Pakistan, une région en proie aux violences. .
Plus tôt dans la journée, Rehmat Saleh Baloch, ministre de la Santé pour la province du Baloutchistan, dont Quetta est la capitale, annoncait qu’il y avait « au moins 45 morts confirmés et une cinquantaine de blessés. »
La bombe a explosé alors qu’environ 200 personnes endeuillées étaient rassemblés devant les urgences de l’Hôpital civil de Quetta, après l’assassinat, quelques heures plus tôt, du bâtonnier de la province, Bilal Anwar Kasi. De nombreux journalistes et avocats étaient réunis sur place, ces derniers étant les principales victimes de l’attaque. Ni l’assassinat ni l’attentat n’ont pour l’heure été revendiqués. Il pourrait s’agir de l’attaque d’un kamikaze, selon la police pakistanaise.
Ce lourd bilan en fait le deuxième attentat le plus meurtrier au Pakistan cette année, après un carnage dans un parc pour enfants bondé, où une bombe avait tué 75 personnes lors du week-end de Pâques à Lahore.
Le Baloutchistan, frontalier de l’Iran et de l’Afghanistan, est une région riche en réserves pétrolières et gazières, secouée par des violences confessionnelles entre sunnites et chiites, des attaques islamistes et une insurrection séparatiste.
Source: Leparisien.fr