La Dame Nature est énigmatique. Elle produit des ressources naturelles utiles à l’homme, la forêt par exemple. J’avais alerté sur le massacre de la forêt de la Casamance par des prédateurs sénégalais et gambiens pour un préjudice évalué à 30 milliards de FCFA par an (voir Questekki 77). La BBC est revenue sur le sujet et parle de 10% du PIB de la Gambie, environ 80 milliards de FCFA. Cela signifie que la Gambie ne va se passer de ce trafic sans alternative.
En effet, la nature, je le pense, – le coronavirus n’est pas une manipulation de l’homme sauf preuve contraire-, nous a envoyé un exemple de prédateur comme pour enseigner aux hommes. Le capitalisme de prédation domine le monde avec la mondialisation. (Ku meune sa moroom dumme), les richesses matérielles sont captées par une minorité souvent nichée dans les bourses ou dans des Etats prédateurs qui plongent un milliard d’individus dans la pauvreté, comme l’Etat APR qui se réclame ouvertement de cette idéologie, doorr mu daanu. Et voila qu’une minuscule créature crée la panique dans le monde entier. Le coronavirus est un prédateur, il s’attaque aux plus faibles.
Les ressources naturelles dégagent des rentes d’origine naturelle, il n’y a aucune raison qu’elles soient accaparées par une minorité de prédateurs comme la bande à Franck Timis. Les prédateurs rencontrent maintenant un prédateur plus fort qu’eux. Reste que ce sont les pauvres qui risquent de trinquer, ceux qui ne peuvent avoir accès à une assistance respiratoire en cas de maladie. C’est pourquoi il faut se mobiliser pour sauver ce qui peut l’être. C’est une guerre contre un prédateur cynique qu’il faut gagner. C’est plus qu’une séance de lutte.
Dossier nouveau : Quel est l’impact économique du coronavirus ?
Après les mesures prises par le Président Macky Sall pour bloquer l’expansion de la pandémie, notamment la fermeture des frontières que j’ai saluées et qu’il faut appliquer pour sauver notre peuple, on devra se pencher sur le choc négatif du coronavirus sur notre économie. Bien sûr, d’autres mesures pourront être envisagées en fonction de l’évolution de la situation et de l’évaluation des autorités sanitaires et de l’OMS. Et dans ce cas, l’évaluation du choc sur l’économie sera revue.
Le régime de Macky Sall a toujours rejeté être sous ajustement structurel ou stabilisation des finances publiques. Le Covid 19 le forcera à le reconnaître inévitablement et à proposer des mesures économiques et sociales En attendant deux points sensibles.
1. La Senelec cherchait 12 milliards en 2020 dans la hausse des tarifs. Elle pourra les obtenir avec la baisse du prix du brut.
- Nous devons préserver notre capital social, les institutions. Je considère que les confréries et l’Eglise sont des institutions sociales. Il faut les préserver.
A partir du moment où lorsqu’un chef religieux sert la main d’une centaine de talibés, la probabilité de toucher une personne contaminée par le covid 19 n’est pas nulle, alors il faut en tirer les conséquences : nos Marabouts et les talibés doivent être protégés et en conséquence, les évènements religieux reportés.
Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.