Le Sénégal vient de confirmer son deuxième cas de coronavirus. Sachant que les transports en commun sont un formidable vecteur de transmission du fait des conditions de déplacement, l’on s’interroge sur les dispositions à prendre. A Dakar dem dikk, société parapublique de transport en commun, l’heure est à l’organisation pour ne pas servir de voie de transmission. Me Moussa Diop, le directeur de la société lance d’emblée : « Si l’affaire est grave, j’arrête le réseau tout de suite. Mais pour le moment, on n’en est pas là. On est à la sensibilisation et l’hygiène dans les bus ». Pour faire face, Dakar dem dikk a défini trois étapes d’intervention. Pour la première étape, la société va procéder à la distribution dans les bus des gels hydro-alcooliques. « Il y aura des jeunes à l’entrée du bus qui demanderont à tout passager de se désinfecter les mains. Parce que le vecteur le plus grave, c’est la barre de fer sur laquelle tout le monde s’appuie en passant. Il suffit de toucher la barre et de toucher ensuite le nez, si jamais le virus est présent, vous êtes contaminé. On va donc s’équiper pour ça », promet-il. Le bus sera également nettoyé pour limiter les risques. « Dans nos dépôts, nous avons des portiques de lavage. A chaque voyage, on va faire le nécessaire avant de repartir. On va mettre également des produits », s’engage-t-il. La deuxième étape consiste à passer au stade des masques, « si c’est nécessaire ». « Le bus est un endroit fermé, si on atteint un certain niveau d’infection, ce serait nécessaire d’avoir des masques pour tout le monde ». Cependant, Me Diop espère ne pas en arriver là, car ne voulant pas faire paniquer la population. Quant à la troisième étape, elle sera déclenchée si tout cela n’est pas suffisant et que l’épidémie prend de l’ampleur. « Dans ce cas, je préfère arrêter le réseau, parce que je ne veux pas transporter la maladie d’un point A à un point B. Je suis aussi dans Sénégal dem dikk dans le cadre de l’interurbain. Je ne veux pas transporter le virus de Dakar à Louga et vice-versa », argumente-t-il. Le patron de Dakar dem dikk de faire remarquer que quand un véhicule voyage sur une grande distance avec vitres fermées et des climatiseurs allumés, l’air se renouvellement difficilement. Ce qui augmente le risque de contamination.