Ousmane Sonko, le leadeur de Pastef, s’est fendu d’un communiqué, ce lundi, pour apporter des éclairages sur l’incident qui s’est produit, ce weekend, à Saint-Louis, avec les forces de l’ordre.
« Pour commencer, le samedi 11 janvier, Pastef n’a pu tenir sa conférence publique, car la même place, pour laquelle une autorisation de manifester avait été dûment obtenue, a été occupée dès 16 h 00 pour une manifestation. Les deux ne pouvant se tenir concomitamment, les responsables ont eu la sagesse de décider de reporter cette conférence au dimanche après-midi », a d’emblée fait savoir le comité de pilotage de cette formation.
Cependant, dit-il, « pour parer à ce type d’éventualité, les organisateurs ont eu la présence d’esprit d’annoncer l’hôtel Rognat, au lieu du Cercle messe des Officiers, salle qui a été démarchée, payée et mise à notre disposition par l’honorable député, notre frère Cheikh Bamba Dièye ».
« L’effet de diversion a plutôt réussi, parce que le Président Ousmane Sonko a pu animer tranquillement la conférence dans une salle archicomble et communiquer sur des problématiques porteuses d’enjeux pour la population locale, à savoir la brèche et ses dégâts, l’érosion côtière, la pêche, l’exploitation gazière, entre autres », souligne-ton dans le document.
Le comité de pilotage de renseigner : « toutefois, au moment où il s’apprêtait à répondre aux questions du public, qui a suivi sa présentation avec beaucoup de passion et souhaitait débattre plus profondément de ces questions d’importance pour leur communauté, débarque un lieutenant de l’armée, déclarant agir sous les ordres du colonel, et qui somme l’assistance d’arrêter immédiatement, sinon, faute de quoi, il couperait l’électricité ».
« Toujours dans une logique d’éviter toute confrontation, le Président Ousmane Sonko demande aux organisateurs d’obtempérer et de mettre fin à la conférence pour quitter la salle. Une fois dehors, la presse le sollicite pour une interview de quelques minutes. Ce qu’il accepta avec plaisir et commença à répondre à leurs questions, debout sur le trottoir de la berge du fleuve. Mais c’était sans compter la détermination du camp d’en face ! », a informé le Pastef Les patriotes. Avant de poursuivre : « À peine la version française de l’interview terminée, alors que le Président Sonko s’apprêtait à reprendre ses propos en wolof, c’est madame le commissaire en personne qui débarque cette fois, à la tête de la police, pour exiger l’arrêt immédiat des questions ». Mais cette fois, ajoute-t-il, le Président Ousmane Sonko lui opposa un refus catégorique de céder à cette pression inexorable et poursuivit ses explications pour le public wolof.
« À croire que certains ne reculeront devant rien pour empêcher la population sénégalaise d’entendre le message d’éveil des consciences que véhicule le Président Ousmane Sonko depuis 6 ans, et qui commence à faire son effet », signale le Comité de pilotage. Non sans avancer : « Quitte à empêcher la presse de jouer son rôle démocratique, en tant qu’institution non gouvernementale devant jouir de la liberté de découvrir et faire circuler des informations, diffuser et confronter les opinions, et ainsi contribuer à l’éclosion du débat public nécessaire à la formation des volontés individuelles des citoyens ».