Le maire de Rio Eduardo Paes a accusé hier le comité organisateur des JO-2016 de « problème gravissime de gestion » du Village olympique, dans une interview au vitriol qui détonne avec la solidarité observée jusqu’alors entre les deux parties. « Le Village olympique était prêt et, durant les trois mois où il est passé sous le contrôle du comité organisateur (Rio2016), il y a eu un problème gravissime de gestion. Pendant ces trois mois, on a pénétré dans les appartements et des choses ont été volées », avance l’édile carioca dans le journal O Estado de S. Paulo. « Les portes sont restées à moitié ouvertes, il y a eu un manque d’attention du comité organisateur, objectivement », poursuit-il, avant d’évoquer des objets qui étaient selon lui présents dans le Village lors de la remise à Rio2016, et qui ont été depuis volés. Il regrette aussi que l’alerte n’ait été donnée que « jeudi de la semaine dernière », et que le problème n’ait « jamais » été évoqué lors des trois réunions hebdomadaires entre les parties prenantes à la préparation des Jeux. « Ça a été une faille inacceptable, c’est dommage, parce que c’était le coup d’envoi des JO », ajoute le maire. « Il n’y avait pas un Brésilien à la direction du Village olympique, seulement des étrangers. Au moins, on ne dira pas que les Brésiliens sont désorganisés. Le chef, c’était Mario Cilenti ».
Le directeur exécutif argentin du Village aurait été écarté de son poste selon la presse brésilienne, sans confirmation de Rio2016. Selon plusieurs médias brésiliens, les déprédations dans le Village auraient été causées par des ouvriers mécontents des retards de leurs paiements salariaux. Quinze immeubles sur 31 présentaient des problèmes de plomberie, allant de la fuite d’eau aux toilettes bouchées par des blocs de béton, dimanche lors de l’inauguration officielle de la cité des athlètes, conduisant la délégation australienne à un boycott fracassant jusqu’à mardi.
Quelque 630 plombiers ont été embauchés en urgence pour régler les problèmes, tous résolus jeudi soir selon Rio2016. Des irrégularités dans les conditions de travail de ces ouvriers appelés en renfort ont par ailleurs été soulevées par le ministère du Travail.
Source:lesoleil