Sous les coups d’une propagande bien huilée de l’Occident impérialiste en déclin règne chez beaucoup d’Africains la peur d’un nouveau partage de « l’Afrique riche et convoitée » à l’instar du partage colonial de 1884/85 à Berlin. N’ayant connu que les sommets françafricain, eurafricain et usafricain lors desquels les chefs d’Etats impérialistes distribuaient les bons et mauvais points et leurs feuilles de route à leurs valets présidents des néocoloniales, les Africains, même submergés par une propagande occidentale distillant la méfiance pour les sommets chinafrique, indiafrique, russafrique, leurs portent de plus en plus d’intérêts. 60 années de coopération néocoloniale, plus d’un siècle de colonisation et plus de quatre siècles de traite des noirs et d’esclavages font de plus en plus pencher la balance vers une instable sympathie, voire un vague espoir d’une coopération différente avec la Chine, l’Inde, la Russie. Va-t-on donc vers un nouveau partage de l’Afrique convoitée entre les anciens prédateurs (US, UE) et les « nouveaux » que seraient les puissances « émergentes »? Ou bien n’y-a-t-il pas une opportunité que l’Afrique doit saisir avec le déclin visible de l’Occident impérialiste et l’émergence de nouvelles puissances économiques, militaires et stratégiques? Que faire dans ce nouveau contexte géopolitique évolutif pour frayer la voie à une seconde phase de libération nationale, démocratique et populaire afin de sortir du sous-développement? L’Afrique dans l’œil du cyclone du chaos impérialiste Si la première phase des luttes de libération africaine s’est estompée avec la fin de l’apartheid (à l’exception du Sahara en Afrique et de la symbolique Palestine au plan international) dans les années 90 correspondant à la défaite de l’URSS, la période immédiate qui a suivi a été marquée par une adaptation servile des bourgeoisies et des élites au nouveau rapport des forces au nom de l’impérialisme (US et UE) « tout puissant » et « invincible ». Les « conférences nationales » pour orienter les luttes populaires des peuples africains vers les réformes démocratiques multipartites sans s’attaquer aux racines socio-économiques de l’oppression néocoloniale, l’adoption du libéralisme (moins d’Etat) comme unique programme politique quelque soit le parti au pouvoir dans la quasi totalité des pays africains, les plans libéraux d’ajustement structurel, les dévaluations des monnaies, notamment du franc colonial CFA puis les privatisations ont été généralisées en Afrique sous la houlette des institutions de Bretton Woods (FMI, BM, OMC). Mais dès que les pays dits « émergents », notamment les BRICS, ont commencé à partir les années 2000 à investir massivement en Afrique, particulièrement dans les infrastructures, à y vendre leurs produits industrialisés et à y prendre des parts de marchés provoquant le recul de la mainmise économique des impérialistes Occidentaux, de nouvelles menaces découlant de la nouvelle stratégie militarisée des USA et de l’UE sont apparues. L’impérialisme Occidental s’est évertué à militariser sa présence en instrumentalisant son alliance avec les pétromonarchies pour contrecarrer ses « concurrents » des pays dits « émergents » dans le vain espoir de rendre « éternel » le système capitaliste sous leur domination. Après avoir renvoyé l’Afghanistan, puis l’Irak « à l’âge de pierre » selon l’expression de G. Bush, l’occupation militaire de ces pays avait précédé l’installation de pouvoirs fantoches. Puis l’agression coloniale de l’OTAN/Françafrique et l’assassinat de Khadafi ont livré la Libye aux hordes surarmées de Al-Qaïda et/ou Daesh qui se sont ensuite répandues sur les autres pays africains. Boko Haram, Mujao, Ansardine, des mouvements armés djihado-terroristes bien avant comme Shebab, LRA de Kony, sévissent ainsi du Sahel-Sahara à l’Afrique de l’est. Ces mouvements terroristes de fanatiques religieux armés sont les nouveaux prétextes du redéploiement militaire des réseaux de la françafrique, l’eurafrique, l’usafrique à travers l’opération Barkhane et AFRICOM pour la recolonisation économico-militaire de l’Afrique. Cette déstabilisation militarisée des pays africains s’est développée à partir de la destruction consciente de la Libye comme le révèle Hama Ag Mahmoud, un des ténors du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad) qui l’a quitté avec fracas en décembre 2012, peu avant le déclenchement de l’opération Serval au Mali : » – La France aurait donc poussé le MNLA à occuper les villes du Nord du Mali ? – Oui tout à fait. La France a demandé au MNLA de l’aider à faire déserter tous les combattants de l’Azawad qui étaient dans l’armée libyenne, pendant la guerre de Libye. Ensuite de bloquer le recrutement des libyens dans l’Azawad et dans l’Aïr au Niger. Et en contrepartie, elle nous avait donné son feu vert pour l’indépendance de l’Azawad. C’est l’accord qui a été conclu avant la guerre entre le MNLA et la France. Et immédiatement la guerre gagnée par le MNLA, la France a changé complètement de politique. Elle a mis tout son dispositif diplomatique contre le MNLA. Alors conclusion, l’objectif de la France était tout simplement d’affaiblir le gouvernement malien et je peux vous assurer que ce n’était pas pour donner raison au MNLA » (Interview, Le Courrier du Sahara, en date du 17 janvier 15 cité par Gri Gri international du 28/02/15). En réalité, il y a des velléités françaises de réveiller le vieux projet de l’OCRS (Organisation Commune des Régions Sahariennes) pour séparer les peuples des matières premières que le FLN Algérien et l‘US-RDA de Modibo Keita avaient fait échouer dans les années 1957-1962 grâce à la solidarité panafricaine d’alors. La Libye a été ainsi livrée aux mercenaires islamistes financés par les théocraties des pétrodollars et armés par les marchands d’armes US et de l’UE dans le but de créer un foyer à partir duquel propager partout en Afrique le cancer djihado-terroriste. La Libye est devenue pour l’Afrique ce qu’a été et continue d’être l’Afghanistan pour toute l’Asie. Ces foyers de subversion ont produit les Daesh, Front Al Nosra, Al Qaïda en Syrie et en Irak, Boko Haram au Nigeria/Cameroun, Ansardine-Mujao-MNLA au Mali, etc. Tout comme les Shebab ont été produits par la déstabilisation et l’occupation temporaire US de la Somalie. Ces mercenaires djihado-terroristes séparatistes se taillent des territoires dénommés « califat » comme on l’a vu dans le nord du Mali, en Syrie et en Irak et se livrent à toute sorte de trafics de pétrole, drogue, prostitution, migrants, etc. Dès qu’ils se sentent suffisamment forts, ils développent parfois leur propre agenda différent de celui de leurs financeurs et entrent ainsi en opposition à ceux-ci. A chaque déstabilisation d’un pays africain, les impérialistes US, de l’UE et Français se pointent pour « porter secours dans leur grande magnanimité désintéressée » aux « incapables africains » comme on l’a vu au Mali avec l’opération Serval puis en Centrafrique avec Sangaris avant que ce stratagème ne mute en « Barkhane », nom que s’est donnée la mouvante occupation militaire française du Sahel-Sahara du Mali en Centrafrique. Progressivement une ligne de fracture s’opère donc au sein même des bourgeoisies néocoloniales des pays africains entre résister à la stratégie du chaos organisé par l’impérialisme ou se soumettre avec l’illusion d’y échapper. Les sommets russafrique, chinafrique, indiafrique, etc vont accélérer ce processus de différenciation des positions au sein même des Etats néocoloniaux africains tout comme l’ont fait, à l’époque dans le contexte de la première phase des luttes anti-coloniales après 1945, les sommets de Bandung puis de la Tricontinentale née après le massacre des communistes indonésiens en 1965. La françafrique, l’eurafrique et l’usafrique se délitent progressivement L’OTAN, les USA, l’UE et les impérialistes Français étaient bien loin de s’imaginer le traumatisme causé au sein de la classe des gouvernants et politiciens libéraux néocoloniaux africains par la capture de Gbagbo à la manière des négriers d’antan, l’assassinat crapuleux de Khadafi et l’humiliation infligée à l’Union Africaine (UA) à cette occasion. Le projet d’isoler l’Afrique du Nord de l’Afrique au sud du Sahara par la création de l’Union Maghreb et UE avait capoté en raison de l’opposition de l’Algérie et de la Libye de Khadafi, lequel avait osé ensuite proposer une monnaie unique africaine, une banque africaine, un satellite de télécommunication africain, ce qui est à l’origne de son assassinat. La destruction de la Libye a été l’occasion d’infester le vaste territoire Saharo-Sahélien des bandes armées djihado-terroristes et séparatistes qui sèment la mort et la désolation. Le prétexte a été ainsi tout trouvé pour les armadas françaises, européennes et étasuniennes d’occuper militairement un vaste territoire transfrontalier qui va du Sénégal, du Mali jusqu’en Centrafrique voire jusqu’à la corne de l’Afrique orientale. Cette occupation militaire protéiforme et multiforme est symbolisée par le nom « barkhane », c’est-à-dire les dunes qui se déplacent au gré des vents de sables. Le nouveau cycle de la guerre contre le terrorisme se révèle à juste titre de plus en plus aux yeux des peuples comme une stratégie des impérialistes Occidentaux (USA/UE/OTAN) pour occuper militairement les sources de matières premières principalement énergétiques. La guerre et les mercenaires djihado-terroristes financés par les monarchies pétrolières Wahhabites, Salafistes et Takfiristes qui avaient été les fers de lance en Afghanistan contre l’URSS sont à la fois le moyen et le bras armés pour déstabiliser voire démembrer les Etats, pays et Nations afin d’empêcher l’accès direct aux matières premières stratégiques sans passer par eux des pays émergents comme la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie, etc. L’agression militaire est devenue un substitut à la perte de plus en plus grande de parts des marchés des impérialistes étatsunien, européen et français en particulier en Afrique. L’occupation militaire permanente est complétée par l’imposition aux Etats africains de l’Accord de Partenariat Économique (APE) qui met fin aux protections fiscales et douanières des productions nationales que promeuvent les chefs de file de la zone CFA principalement du Sénégal et de la Côte d’Ivoire. Même si les présidents élus au Bénin et au Gabon (Talon et Ali Bongo) ne dérangent en rien les intérêts de la françafrique, les candidats préférés (Zinsou et Ping) de l’impérialisme français furent tous électoralement battus. Ce qui était une premier signe de craquement de la françafrique. Mieux l’un des piliers, après Houphouêt Boigny et Léopold Senghor de la domination néocoloniale française en Afrique, le putschiste assassin de Sankara, Blaise Compaoré a été chassé par le peuple et exfiltré par les forces spéciales françaises vers la Côte d’Ivoire de Alassane Ouattara, lequel avait été installé au palais présidentiel par les chars français après la capture de L. Gbagbo. Les révoltes populaires dénommés « printemps arabes » qui ont balayé l’Afrique du Nord jusqu’au Moyen-Orient, au delà de l’instrumentalisation par les théocraties féodales des pétro-dollars de mercenaires djihado-terroristes en Libye, en Irak et en Syrie, ont fait chuter les régimes dictatoriaux néocoloniaux de Ben Ali en Tunisie et de Moubarack en Egypte. Ces mouvements populaires viennent d’avoir leur prolongement en Algérie avec la chute de Bouteflika. Ces révoltes populaires au delà des tentatives impérialistes de les manipuler sont objectivement des contestations massives des politiques libérales qui affaiblissent la mainmise de l’impérialisme sur les peuples. Les échecs en cours de la stratégie impérialiste du chaos Après avoir vu comment procède l’impérialisme pour assurer la pérennité de sa domination mondiale multi-séculaire, il faut observer que çà commence à se compliquer pour lui. En effet tout ne se passe pas comme prévu à la grande surprise des soi-disant « élites » mentalement colonisées. On a d’abord assisté à des offensives militaires criminelles contre des Etats et des peuples. Mais les guerres en Afghanistan, en Yougoslavie, en Tchétchénie, en Irak, en Libye ont certes créé le chaos, mais le but même d’accaparement des richesses de ces pays par les Multinationales s’est révélé et se révèle plutôt problématique. Certaines forces djihado-terroristes qui avaient été sollicitées par les impérialistes et leurs vassaux des théocraties Saoudienne, Qatarie, Koweïtienne, etc se sont retournées contre leurs parrains maffieux occidentaux. En fait certains de ces djihado-terroristes ont leur propre agenda politique même si il faut remarquer qu’ils passent d’un groupe à un autre selon celui qui paye le plus et selon le rapport des forces du moment entre parrains. Les forces obscures djihado-terroristes ont aussi recruté avec l’aide des finances saoudienne, qatarie et koweïtienne aux USA, dans les différents pays de l’UE et à travers le monde des mercenaires fanatisés. Certains ont en partie échappé au contrôle de leurs maîtres occidentaux, sionistes et féodaux des monarchies pour commettre des attentats terroristes comme ceux du World Trade Center en 2001 et de Charlie Hebdo en 2015, etc. Remarquons ici que ces fanatiques assassinent et massacrent avant tout des Musulmans. L’Algérie en a fait l’amère expérience lors des « années de plomb » dans un assourdissant silence des médias impérialistes et de leurs relais locaux en Afrique. La guerre contre la Syrie a été contrée par la Russie, la Chine et les Etats progressistes d’Amérique du Sud. La défaite constatable des djihado-terroristes en Syrie n’est pas le fait de la présence militaire des USA et des forces spéciales Franco-Britannique, mais de l’alliance entre l’Etat National Syrien et de la Russie bourgeoise. Au contraire n‘a-t-on pas entendu l’aveu significatif du Ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, se déclarant satisfait du « bon boulot d’Al Nostra » (en fait Al Qaïda) en Syrie ? De même n’observe-t-on pas que les djihado-terroristes sont soignés et armés par Israël avant d’être renvoyés tuer les « Musulmans » Syriens. Israël n’hésite pas à voler à leurs secours en bombardant régulièrement la Syrie. En Afrique même, les mensonges qui ont été évoqués pour abattre Khadafi et le chaos en Libye sont à l’origine de la multiplication des naufrages de migrants prisonniers qui cherchent à fuir la guerre et du développement du djihado-terrorisme au Mali, au Nigeria, au Cameroun jusqu’en Centrafrique. La prise de conscience de la dangerosité de l’impérialisme et de ses guerres coloniales contre les peuples et l’Afrique va à une grande vitesse. Ainsi malgré l’extraordinaire complexité évolutive de la situation, le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Nigeria combattent avec succès Boko Haram sans avoir fait appel directement aux impérialistes. Au Mali, après l’effet anesthésiant de l’escroquerie de l’impérialisme Français « volant au secours des populations » à travers Serval, le peuple se rend compte de la supercherie et se mobilise de plus en plus contre ce stratagème trompeur de la Françafrique. L’opération Barkhane est éclaboussée en Centrafrique par le scandale de la pédophilie pratiquée par des soldats français. AFRICOM, ce commandement US otanien pour l’Afrique ne trouve officiellement, pour le moment, nulle part pied à terre sur le continent. Mais l’échec patent a commencé pour les impérialistes d’abord l’Ukraine. Là, après une longue période d’avancée de l’OTAN et de l’UE vers les frontières de la Russie, les impérialistes ont été stoppés net par la bourgeoisie patriotique Russe. Les forces anti-fascistes ukrainiennes du Donbass et de la Nouvelle Russie ont donné un coup d’arrêt à l’expansionnisme de l’OTAN et de l’UE à l’est du sous continent européen. Ensuite est venu en Syrie l’échec du projet impérialiste, djihado-terroriste et des monarchies des pétro-dollars d’en finir avec l’Etat laïc syrien. La Chine en fait de même en Asie avec son projet de développement régional appelé « nouvelles routes maritimes et terrestres de la soi », son partenariat « gagnant-gagnant » et le « consensus de Pékin ». Le « consensus de Washington » qui a imposé le cadre libéral de la domination occidentale sur la planète à travers le FMI, la Banque Mondiale, l’OMC, TAFTA et l’APE, bat de plus en plus de l’aile. Enfin « l’arrière cour » qu’a été l’Amérique du Sud pour les USA résiste plus ou moins victorieusement aux agressions fascistes internes et à la reconquête offensive de l’impérialisme yankee allié aux libéraux fascistes. Même à l’épreuve du feu, même en dents de scie, les processus révolutionnaires anti-libéraux et anti-impérialistes, malgré quelques défaites temporaires, font échec à la contre-révolution fasciste dans les pays de l’Alba comme le Venezuela, le Nicaragua sans oublier que tous les bastions réactionnaires comme le Mexique, l’Argentine, la Colombie, le Chili, le Brésil connaissent un regain des luttes populaires anti-libérales et anti-impérialistes. Cuba socialiste reste plus que jamais debout. Desserrer l’étau du huis clos dans le cadre de la françafrique, l’eurafrique et l’usafrique Les bourgeoisies néocoloniales africaines au pouvoir sont de plus en plus confrontées à la montée des contestations populaires contre la corruption des élites, la « mal gouvernance » et le bradage des richesses du sol et du sous sol. La jeunesse est en particulier à la pointe des combats sociaux et démocratiques à travers les organisations dites de la « société civile », les syndicats voire même à travers de nouveaux partis politiques qui, face à la corruption généralisée de la classe politique de la droite à la gauche, revendiquent une alternance politique générationnelle pour réaliser la réappropriation des richesses nationales et donc une alternative patriotique fondée sur l’indépendance nationale. Les bourgeoisies néocoloniales d’Etat de plus en plus discréditées aux yeux des populations se tournent vers d’autres créanciers en ouvrant les économies aux monde des affaires des pays comme la Chine, l’Inde, la Turquie, le Brésil, la Russie, etc. Ce processus est accéléré par les défaites militaires des mercenaires djihado-terroristes, de leurs parrains wahabittes, salafistes et takfiristes et protecteurs US et UE en Syrie. L’intervention Russe auprès de l’Etat National Syrien contre l’agression djihado-terroriste et impérialiste Occidental a mis en déroute les plans cachés qui faisaient dire au ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, que « Al Nostra (Al Qaïda) fait du bon boulot contre Bachar Al Assad » en Syrie. Tout le monde peut faire la comparaison : l’occupation militaire française du Mali au prétexte de la « lutte contre le terrorisme » et la présence de plus de 30.000 soldats du G5 Sahel et de la Minusma contre 3.000 djihado-terroristes estimés révèlent toute la duplicité et la complicité des impérialistes à la fois pyromanes et pompiers. C’est ce que comprennent peu à peu les populations qui manifestent de plus en plus pour exiger le départ des troupes étrangères du Mali jusqu’en Centrafrique. Comme l’exigent les peuples africains, seule une alliance militaire panafricaine des Etats du Sahara-Sahel peut mettre un terme au djihado-terrorisme. Or une telle alliance, tout comme la monnaie unique africaine sans les impérialistes, n’est possible qu’en obtenant le départ des troupes des impérialistes du Sahara-Sahel. Il y a donc un processus objectif qui voit le monde passer de la dictature unilatérale de l’impérialisme, de la « pensée unique » libérale, véhiculée par les USA et l’UE à la liberté relative du multilatéralisme consécutif à l’avènement progressif sur le terrain économique et géostratégique des rescapés du camp socialiste, principalement la Chine et de la Russie bourgeoise. C’est ce processus objectif qui fait que certaines bourgeoisies néocoloniales prennent quelques distances avec leurs maîtres impérialistes français, européen et étatsunien. Mais c’est aussi le développement de ces contradictions qui va amplifier les guerres des impérialistes tant à l’intérieur de leurs propres pays contre le monde du travail qu’à l’extérieur contre les peuples. La crise de l’impérialisme parasitaire, décadent et le passage au monde multipolaire La stratégie guerrière du chaos est la réponse systémique du capitalisme mondialisé sous direction US au remplacement progressif du monde unipolaire issu de la défaite du camp socialiste, de l’URSS par le monde multipolaire libéral qui s’installe peu à peu. Jusqu’à la guerre contre la Libye, y compris au Conseil de Sécurité de l’ONU la dite « communauté internationale » se résumait de fait à l’UE et les USA, lesquels se partageaient les rôles selon leurs intérêts contre le reste du monde. Mais comme on le voit en Syrie et en Ukraine, la Russie, la Chine et les résistances des Etats – Nations qui défendent leur indépendance commencent à changer cette donne. Du Sahel, au Golfe de Guinée, en Afrique centrale et de l’est, mais aussi au Moyen-Orient, en Asie ex-Soviétique et en Amérique du Sud, le bloc impérialiste décadent et parasitaire USA/UE joue la carte agressive des guerres et des coups d’états (institutionnels ou pas) pour contrôler les économies nationales, les sources de matières premières et imposer la dictature libérale afin de préserver son hégémonie qui perdure depuis 500 ans. L’impérialisme n’hésite pas à faire imploser les Etats- Nations pour assouvir ces intérêts prédateurs. C’est le cas de l’implosion du Soudan et de la Yougoslavie. Ces guerres ou déstabilisations néo-coloniales de l’Occident impérialiste rencontrent de plus en plus, partout, des résistances. L’extension du domaine des interventions impérialistes, de l’AFRICOM et de l’OTAN, y compris en mer de Chine et dans la péninsule coréenne, pour empêcher l’accès des puissances émergentes non impérialistes aux matières premières est contrée par la réémergence d’un camp de la paix. La défense de la paix, de la sécurité et du multilatéralisme économique par la Chine et la Russie etc à la base des contradictions montantes au sein des réseaux françafricains, eurafricains et usafricains. Cette tendance agressive et déstabilisatrice de l’impérialisme est aggravée par l’actuelle crise systémique de surproduction et de sur-accumulation du capitalisme. La contradiction entre la socialisation toujours plus poussée de la production, de l’activité économique et l’accaparement privée monopolisée au profit des Multinationales des richesses produites rend de plus en plus insupportable à des millions de travailleurs et de peuples l’exploitation capitaliste et impérialiste. Le libéralisme est la politique économique du capital pour contrer la loi de la baisse tendancielle du taux de profit en régime capitaliste. Tout ce qui, de prés ou de loin, échappe à cette soumission au libéralisme outrancier est à éliminer. D’où le mouvement actuel vers le multilatéralisme est suicidaire pour l’hégémonie Occidentale sur le monde. Or le libéralisme est une politique économique livre les économies nationales au pillage des Firmes Transnationales et ne sert ainsi qu’à développer à la périphérie de l’impérialisme le sous-développement, la dépendance à l’étranger et l’oppression nationale. La « libre circulation du capital » et les politiques libérales qui l’accompagnent à travers notamment les « délocalisations » paupérisent aussi les travailleurs des pays impérialistes. Ces facteurs sont à la base des contradictions entre le centre impérialiste et la périphérie et entre le capital et le mouvement ouvrier dans les pays impérialistes. Les crises électorales ivoirienne, gabonaise, en RDC et celles qui se profilent dans tous les pays africains dans les années à venir vont mettre en scène des contradictions au sein même des bourgeoisies néocoloniales entre tenants de la soumission unilatérale et de l’ouverture multilatérale à d’autres investisseurs. On voit ainsi ce même processus opposer en Amérique du Sud les partisans fascistes du libéralisme pro-impérialiste et les partisans antilibéraux de l’indépendance nationale. Les coups d’état au Brésil contre la présidente légitime, Dilma Roussef, élue à 54%., contre Evo Morales en Bolivie et les tentatives mises en échec au Venezuela et au Nicaragua ainsi que les révoltes populaires au Chili, en Argentine, en Colombie sont aussi des manifestations de ce processus contradictoire. On voit ainsi le système françafricain craquer de plus en plus sous la différenciation d’intérêts qui s’opère au sein même des clans mafieux qui gouvernent les néo-colonies. Les luttes des peuples contre les effets désastreux de la gouvernance libérale néocoloniale viennent bousculer les élites au pouvoir et les offres d’investissements des pays émergents comme la Chine, la Russie, l’Inde et autres affaiblissent les puissances hégémoniques occidentales. Le passage du monde unipolaire dominé par l’Occident impérialiste au monde multipolaire se fait dans l’affrontement entre politique libérale et politique anti-libérale. Malgré la complexité de la situation, comme le montrent les exemples de la Chine, du Vietnam, de la Corée du Nord et de Cuba, les pays qui assurent leur indépendance nationale et sortent du sous développement imposé mènent une politique anti-libérale où le rôle de des nationalisations et de la planification sont stratégiquement centrales. Le libéralisme a dominé sans partage avant et après la défaite du socialisme durant les 40 dernières années dans les pays capitalistes, dépendants et néocoloniaux. Puis les pays rescapés du camp socialiste vaincu et d’ex-pays colonisés et dominés ont opposé et opposent l’antilibéralisme relatif et le capitalisme d’état (plus la planification d’état dans le cas des ex-pays du camp socialiste) au libéralisme dominant comme politique et stratégie économique. Indéniablement on ne peut que constater que l’anti-libéralisme et les nationalisations des secteurs économiques stratégiques ont permis ou sont en train de permettre à ces pays de sortir progressivement et réellement du sous développement. C’est le cas des pays de démocraties populaires comme la Chine, le Vietnam, Cuba et la Corée du Nord. Dans ces démocraties populaires cohabitent différentes formes de propriétés (socialiste, capitalisme d’état, entreprises privées, exploitations paysannes communales, familiales, personnelles, etc), mais avec comme secteur stratégiquement dominant les secteurs d’état contrôlés par le Parti Communiste au pouvoir. Cet anti-libéralisme et ces nationalisations appuyés sur la souveraineté nationale même sans expropriations des capitalistes compradores caractérisent aussi des pays comme le Venezuela, la Bolivie d’Evo Morales, l’Equateur de Raphaël Correa, le Nicaragua, le Brésil de Lula, Dilma, l’Inde, la Russie, etc. Ainsi force est de constater que même les pays capitalistes « classiques » comme l’Inde, le Brésil et la Russie, etc., utilisent aussi l’antilibéralisme et des formes de capitalisme d’état pour aller de l’avant sur le plan économique. C’est là la nouvelle configuration évolutive des contradictions actuelles capital/travail, impérialisme/peuples opprimés et même capitalisme/socialisme (objectif déclaré par les expériences en cours Chinoise, Vietnamienne, Nord Coréenne, Cubaine). Bien entendu, comme le montre le coup d’état institutionnel contre Dilma Roussef, le putsch fasciste en Bolivie, la trahison de Raphaël Correa en Equateur, les assassinats visant les FARC en Colombie, les tentatives de déstabilisations au Venezuela, au Nicaragua, etc., ces expériences patriotiques alternatives au libéralisme n’échapperont pas à la question fondamentale que la vie elle même pose et posera tôt ou tard : QUI L’EMPORTERA au sein de chacun de ces pays entre anti-libéraux et libéraux voire fascistes soutenus par les impérialistes, entre Socialisme et Capitalisme, entre le Parti Communiste et les forces apatrides du capital interne et externe ? Les causes systémiques des nouvelles agressions impérialistes contre les peuples Dès sa naissance, le capitalisme en tant que mode de production a été marqué par ce que d’aucun appelle aujourd’hui « mondialisation ou globalisation ». En effet la classe sociale porteuse de ce système économique et social, la bourgeoisie ou le patronat des groupes monopolistes, a été boosté dans sa conquête de la puissance économique et politique par la découverte des matières premières minérales comme le charbon, le fer, l’or et les matières premières agricoles comme la laine, le coton, le café dont l’exploitation exigeait une main d’œuvre ayant comme seule possession la force de travail manuelle et/ou intellectuelle : la classe ouvrière, le prolétariat. C’est ainsi qu’est né, parallèlement à la contradiction capital – prolétariat, le système colonial et esclavagiste par la conquête militaire brutale du continent américain, le génocide des amérindiens qui est le premier grand crime contre l’humanité de l’ère moderne, l’émigration massive des populations européennes persécutées et/ou appauvries pour peupler le continent américain complétée par la traite et l’esclavage des Noirs d‘Afrique. Du 15éme au 18éme siècle le sous continent européen sera à la fois la puissance technologique, industrielle, financière, militaire, stratégique et géopolitique. C’est en Europe qu’arrivaient les matières premières pillées en Amérique puis en Afrique et en Asie pour être transformées en produits industriels et en marchandises. Au 19éme et 20éme siècle, la seconde phase de la « mondialisation » capitaliste s’opéra par la conquête des empires coloniaux. L’Europe, notamment sa partie ouest, bientôt suivie des USA étaient toujours « l’atelier du monde » transformant les matières premières agricoles et minières en produits industriels de consommation. Toutes les guerres coloniales du capitalisme naissant, puis du capitalisme en développement et enfin du capitalisme arrivé à maturité, l’impérialisme, qui s’est partagé le monde par la conquête de vastes empires coloniaux sans omettre les guerres inter-impérialistes comme la guerre de 1914-1918 pour un nouveau partage ont ceci de caractéristique : elles ont été faites pour voler les matières premières pour les transformer en marchandises industrielles et surexploiter la main d’œuvre esclave ou asservie par le travail forcé. Or ce qui caractérise l’évolution actuelle, c’est que les luttes de libération nationale, fin du 18éme et courant du 19éme siècle sur le continent américain dans le sillage des indépendances des USA et de Haïti, puis celles du 20éme siècle impulsées et soutenues par la Révolution Bolchevique, l’URSS et le camp socialiste victorieux du Nazisme ont produit les dits pays « émergents » comme la Chine, l’Inde, le Brésil, le Vietnam et les nouvelles expériences révolutionnaires, progressistes, antilibérales comme le Venezuela, la Bolivie, l’Equateur, le Nicaragua, le Brésil, etc., qui s’appuient sur l’héroïque résistance économique, culturelle, politique et idéologique de Cuba. Ces pays deviennent les nouveaux « pays ateliers » qui produisent tout ce que la planète consomme, en particulier tout ce que consomment l’UE et les USA, lesquels se « désindustrialisent » progressivement pour se transformer en parasites vivant de la spéculation, de l’usure et de la rente. Cette évolution objective de la division internationale du travail au cours de cette troisième phase de la « mondialisation ou globalisation », c’est-à-dire de l’internationalisation du capital et de la recherche du profit maximum, confère un caractère particulier au nouveau cycle des guerres d’agressions coloniales de l’impérialisme US/OTAN et UE contre les peuples. En effet le nouveau cycle des guerres impérialistes est engendré par la nécessité pour l’impérialisme de contrôler les sources de matières premières stratégiques indispensables au développement des pays « émergents ». Il s’agit de générer des profits colossaux en contrôlant et rendant les pays « émergents » dépendants d’eux pour leur accès aux matières premières dont ils ont besoin pour continuer à se développer. Par leur mainmise sur les richesses stratégiques des pays producteurs, les USA et l’UE s’érigent en usuriers rentiers fixant les conditions d’accès aux matières premières aux pays « émergents ». Les Firmes Transnationales US et de l’UE peuvent ainsi spéculer sur les prix, fixer les taxes, poser leurs conditions, organiser le sabotage des économies ou les affaiblir, mener la guerre commerciale et donc continuer à exploiter et dominer l’économie mondiale. Voilà d’où provient le fait que les économies des USA et de l’UE dépendent toujours plus fortement du complexe militaro-industriel et de la finance spéculative. L’impérialisme Français a un taux de croissance quasi nul, mais une économie exportatrice de plus en plus dépendante des ventes d’armes, notamment des avions de guerre achetés surtout par les pétromonarchies saoudo-qataries. Voilà pourquoi l’impérialisme provoque les actuelles guerres de « faible ou moyenne intensité » contre les pays faibles ou encore sous développés pour les asservir. C’est le cas des deux guerres contre l’Irak, de la guerre contre l’ex-Yougoslavie, contre l’Afghanistan, la Côte d’Ivoire, la Libye, le Mali, la Centrafrique. Voilà pourquoi les USA/OTAN et l’UE se servent des Emirats des pétro-dollars pour financer et armer les groupes djihado-terroristes comme Daesh, l’EIL, Al Qaïda, Front Al-Nostra, Shebab, Boko Haram, Mujao, MNLA, Ansardine, etc. Il s’agit d’en finir avec des pouvoirs laïcs qui refusent de se soumettre au diktat des impérialistes, lesquels donc, malgré la nature bourgeoise ou féodale de leur régime, rejettent la domination impérialiste et même parfois cherchent à développer leur pays pour en faire des pays « émergents » parce qu’indépendants . L’Irak de Saddam Hussein, la Libye de Khadafi sont justement ce type de pays où l’argent du pétrole, par le biais des nationalisations de la production, du raffinage et même de l’industrie pétrochimique, a doté ces pays d’un indice du développement humain (idh) qu’on ne trouve nulle part dans les néo-colonies africaines soumises et serviles à l’impérialisme. Mieux ces pays ont investi dans des réalisations économiques, éducatives, sanitaires et sociales qui commençaient à les mettre sur les rails de la vraie « émergence » et leur permettaient de projeter la mise en place de banques pour l’autofinancement de projets panafricains. C’est justement cela qui est détruit par les agresseurs impérialistes qui, à coups de bombes et de missiles, s’évertuent à ramener ces pays à « l’âge de pierre » pour ensuite insérer ces pays ainsi détruits dans le système inique de la dépendance néo-coloniale de la dette, des plans d’ajustement structurel libéraux et, ainsi sous le prétexte de la « reconstruction », distribuer le profit maximum à leurs entreprises privées. En plus, comme on le voit en Irak et en Libye, à cette destruction massive des infrastructures, des réalisations économiques, culturelles, éducatives, sanitaires et sociales, à ce pillage des œuvres historiques et à cette prédation gloutonne, il faut ajouter les assassinats ciblés des ingénieurs, des savants, des chercheurs, des professeurs des pays agressés par les impérialistes afin de les rendre dépendants pour une ou plusieurs générations. C’est aussi en cela que l’impérialisme, c’est la barbarie. Frayer la voie à l’alternative patriotique voire révolutionnaire au néocolonialisme Les contradictions au sein des bourgeoisies compradores néocoloniales ne peuvent nous cacher qu’elles n’ont d’autre horizon que de s’enrichir par la collaboration avec telle ou telle puissance. Assommés par la propagande anti-chinoise occidentale, certains Africains se plaignent de la « coopération chino-africaine » et bientôt de la « coopération russo-africaine ». On épingle souvent la « concurrence » que ferait les commerçants Chinois à la « vendeuse de cacahuètes » tout en se taisant sur la « concurrence » des grandes surfaces, Auchan ou Carrefour ,à la « vendeuse de beignets ». En fait, il faut dire que les travers visibles de la « coopération » Sud Sud résultent pour l’essentiel de la corruption des gouvernants néocoloniaux africains. La « concurrence » est une loi absolue du capitalisme qui finit par produire le « monopole », voilà pourquoi il faut l’Etat pour contrôler, maîtriser et réglementer à partir de leviers économiques stratégiques l’économie nationale et africaine pour sortir du sous développement. C’est à ce niveau d’exigence que se situe l’actuelle rébellion de la jeunesse patriotique africaine. Se réapproprier les richesses nationales bradées, renégocier les contrats léonins, sortir la France du CFA, bâtir une monnaie souveraine nationale ou africaine, nationaliser les secteurs économiques stratégiques, refuser de signer les APE, expulser les bases militaires étrangères, promouvoir le soutien de l’Etat aux « opérateurs économiques privés » nationaux, protéger les productions des paysans, des pêcheurs, des éleveurs contre la concurrence étrangère, prioriser l’école, la santé et l’industrialisation sont redevenus des éléments programmatiques portés par des associations de la « société civile », des syndicats et surtout des nouveaux partis politiques issus de la révolte patriotique de la jeunesse africaine. Cette jeunesse, pour le moment essentiellement intellectuelle, s’émancipe peu à peu de la fable libérale de la « réussite individuelle condition de la réussite collective » inculquée par des décennies de pensée unique libérale et d’aliénation néocoloniale. La jeunesse patriotique se détourne des chimères libérales d’autant plus que la tragédie des mers, des océans et du désert devenus des cimetières pour migrants touche de plus en plus de familles sans oublier le traitement colonial de l’immigration dans les pays impérialistes. En fait, cette jeunesse patriotique reprend le programme de la gauche historique que les leaders historiques ont renié en s’engluant dans le marais nauséabond de la corruption et de la politique du ventre. La bourgeoisie néocoloniale tiraillée entre soumission à l’impérialisme et soutien au multilatéralisme va trahir en raison de sa servilité volontaire congénitale. L’unité de la jeunesse patriotique rebelle et des gauches historiques qui ont rompu avec l’opportunisme va devenir progressivement la force montante à même d’assumer le rôle historique de force dirigeante de cette seconde phase de la lutte de libération nationale et africaine. C’est l’équation posée et à résoudre pour que vive et triomphe l’œuvre commencée par les leaders indépendantistes de la première phase de décolonisation que sont : Lamine Arfan Senghor, Tiémoko Garang Kouyaté, Alfred Zuma, P. E. Lumumba, Nkwame Nkhruma, Sékou Touré, Saïfoulaye Diallo, Modibo Keita, Um Nyobe, F.R. Moumié, O. Afana, E. Ouandié, A. Neto, Franz Fanon, A. Ramdame, G.A. Nasser, E. Mondlane, S. Machel, C. Hani, N. Mandela, R. Mugabe, S. Biko, A. Cabral, T. Sankara, etc. Il s’agit de re-brandir le drapeau là où les crimes et massacres coloniaux l’avaient jeté à terre comme étendard actualisé de la seconde phase de la libération nationale et panafricaine parce que sans mémoire on ne sait pas où aller . Novembre 2019 Diagne Fodé Roland
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