Mardi à Lagos, l’appel a été lancé, lors d’une conférence-débat axée sur le thème « au-delà de la politique : un récit économique pour l’Afrique de l’Ouest ». L’occasion tout indiquée pour les participants d’évoquer l’état de santé de l’économie de l’Afrique occidentale.
Mais une santé peu ou pas reluisante vu la fermeture de ses frontières par le Nigeria. En aout dernier, Abuja décidait unilatéralement de cadenasser toutes les issues menant vers chez ses voisins pour lutter officiellement contre la contrebande.
Une décision qui n’a pas été sans conséquence pour les voisins dont le Niger avec lequel il partage quelque 1500 km de frontière. « On estime à une quarantaine de milliards de francs CFA (60millions d’euros) la baisse des recettes du à la fermeture des frontières du Nigéria » indiquait Mamadou Diop, ministre nigérien des finances.
Bien que le pays n’ait pas de frontière avec la première économie africaine, John Dramani Mahama pense que tout de même qu’il est grand temps que le Nigeria revisite sa décision et l’annule.
« Avec la signature de l’accord de groupe de travail conjoint sur la frontière entre le Nigeria et ses voisins, j’aimerais saisir cette occasion pour lancer un appel au Nigeria pour ouvrir sa frontière afin que les activités économiques puissent reprendre », a déclaré l’ancien président du Ghana (2012-2017). Ce, conformément aux principes de la Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
« la CEDEAO a été pour promouvoir l’idéal de l’autosuffisance collective pour ses Etats membres. En tant qu’Union commerciale, elle vise également à créer un seul et même grand bloc commercial grâce à la coopération économique » a-t-il ajouté.
Ce qui reste à savoir quelle réaction Abuja aura à cet appel.